Ils disent que je n'ai plus rien à dire
Ni à écrire
Et que mon coeur est dur comme un sol désert
Alors qu'y loge une oasis
Ils disent que je n'ai plus personne à aimer
Ni à grandir
Alors que l'amour tatoue des ibis
Dans les mangroves de nos peaux
Ils disent que je ne suis plus rien
Ni à rêver
Alors que mon corps est sûr comme une pierre ponce
Et que s'y gravent les hiéroglyphes de tes désirs
Ils disent que tout est à vendre
Et à percer
Et que les Dieux ont désigné des élus
Alors que la poésie s'incruste dans mes os
Ils disent que les femmes ne sont belles
Que lisses comme des couteaux
Ils disent que les oiseaux sont devenus fous
A chier sur leurs miroirs