Libre de droits
Lui : Valérie, je n'ai rien contre les rebeux et les négros et rebeux et négros, ce n'est pas raciste mais qu'ils restent chez eux.
Devant un collège, il pleut des cordes ! Les collégiens s'agglutinent devant la porte du bus, cartables sur la tête.
Moi : Ouvre - leur la porte !
Lui : les rebeux et les négros, ça reste sous la pluie !
Moi : il y a aussi des blancs je te signale. Et ce sont des enfants. Ouvre- leur la porte !
Lui : les rebeux et les négros, ça reste sous la pluie !
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Lui : fais gaffe à untel, il agresse les femmes.
Lui : fais gaffe à untelle, elle passe sa vie à mentir.
lui : fais gaffe à ...
Moi : je te remercie mais je me ferai mon avis seule sur nos collègues.
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(Lui) en plein milieu de la route, il stoppe le bus, descend de son siège et hurle après les enfants. (C'est arrivé plusieurs fois).
Moi : il vaudrait mieux se garer pour commencer.
Lui : je ne supporte pas les enfants hormis les miens.
Moi : change de métier ! au moins pour eux et pour moi aussi.
Lui : Je ne supporte pas la vie, je sors d'une graaaaave dépression. Mes collègues ne m'aiment pas, etc.
Moi : une bonne corde ? (j'en rajoute là, je n'ai jamais dit ça ! ). J'essayais même de lui remonter le moral, au début.
Lui : tu vas dénoncer ces chauffeurs et chauffeuses à mon patron.
Moi : que nenni !
Lui : je vais raconter à tout le monde comment tu travailles mal.
Moi : je vais raconter à tout le monde comment tu maltraites et terrorises les enfants (Collégiens, primaires et maternels) et tentes de me manipuler, moi, et je m'en vais... Ou comment perdre encore un travail.
C'est du vécu !
Ma victoire ? le chauffeur de bus a été changé. C'était devenu mon but essentiel. Préserver les enfants mais aussi me préserver moi. Et il pourrait bien me lire le dépressif, qu'il se soigne et se demande d' où lui vient toute cette haine incompréhensible pour les gens équilibrés.