"Il avait un salarié et espérait en trouver un autre"
Il en eut une autre
MOI !
qu'il a harcelée, humiliée, insultée
MOI !
à qui il a tenté de raconter sa vie sexuelle
"J'en ai connu des chaudasses ! "
MOI !
qu'il appelait en fin de journée
"Tu fais quoi ? tu regardes quoi à la télé ? Tu vas manger quoi ? "
et je raccrochais
Il ne raccrochait jamais
et il riait
comme un malade
ou quelqu'un qui aurait bu
MOI !
qui avait du faire les démarches pour me faire employer
MOI !
qui n'avait rien à faire
hormis entendre des propos racistes
"Tant de turcs ensevelis, ça en fait tant de moins, on est bien d'accord !"
sans compter ceux sur ma coiffure
mes tenues
mes robes au dessus- des genoux
mes jambes
ma minerve : "si tu es handicapée, ne viens pas travailler ! "
mais il était au courant le salopard !
MOI !
à qui il répétait :
"Es- tu sûre d'avoir un cerveau ? "
MOI !
qui finit par arrêter les voitures
"Ecrasez-moi ! Je n'en peux plus"
Il piquait des colères
lançait des objets
Il disait :
"C'est l'histoire d'un patron qui fait des saletés et qui demande à sa salariée de les ramasser"
Et il riait !
le salopard !
J'ai porté plainte
Juste ça :
Qu'il soit repéré !
Il y a des valeurs dans ce sport
Il ne les respecte pas !
Improvisation après la lecture d'accusations graves sur des joueurs,
Le harcèlement doit rendre plus sensible. Plus fragile ? pas forcément longtemps. Plus forte aussi. J'ai tout gardé...
"Ne croyez pas que nous allons en rester là" m'a dit un autre.
Comme s'ils me faisaient peur !
J'ai répondu :
" à cause de vous, je suis dans la misère, je n'ai pas peur et je vous emmerde ! "
Ils ont signé la rupture, après bien des chantages :
"On va s'arranger. Il ne faudrait pas que ça s' ébruite. C'est trop conflictuel. "
MOI :
- Bon, ça ne fait rien, les Prudhommes.
EUX :
- On signe !
L'une de mes pires expériences professionnelles donc, dans un sport aux hautes valeurs morales. Si je le rencontre, le salopard, je le le baffe ! Plus rien à perdre. J'évite même certains lieux car j'en suis capable. Je me connais bien.
ça fait rire noir si je puis écrire.
J'ai toujours préféré le foot au final. J'y ai même joué, en dilettante. Je dribblais fort bien. je courais vite, j'étais tenace. Je le suis toujours.
"Ovalie ? Oh ! Valou ! ne te laisse pas faire..." (🙃) C'est drôle ou pas ? ne me rends pas compte mais sais rendre compte, voire régler mes comptes.
J'ai eu du soutien d'autres sportifs ou employés, surtout des femmes mais pas seulement. Merci à eux. Et merci à M.J qui m'a réveillée quand j'étais au milieu de la route et à tous les automobilistes inconnus qui ont refusé de m'écraser. Je le savais en même temps, du moins mon inconscient. Trop de harcèlement peut rendre "fou". C'était sans doute son but.