Je suis la mère La sorcière présumée L'ornière maternelle La besace des besoins Le tiroir- laisse Je suis la terre, La terre asphyxiée La peau desséchée Les monts désertés Le sexe mutilé Je suis l'eau Le ressac adouci La rage de l'océan La source éternelle...
Lire la suiteLa femme- libellule,
Je me suis déshabillée l'esprit Et suis tombée nue dans le ruisseau, Étincelante de désappris, Coquillages incrustés dans ma peau. J'ai même embrassé le crapaud. J'ai ri avec la grenouille rousse, je me suis endormie sur la mousse. J'ai bavé histoires...
Lire la suiteLe rêve vagabond,
Le rêve vagabond. Je rêve, vagabonde…ondes musicales, d’un monde non patriarcale, puisque les femmes y sont bancales, bacchanales, vestales ou bien vénales. Je rêve d’un monde, vagabonde…ondes féminines, où les femmes soient aussi verticales, en diagonales,...
Lire la suiteLes violes
Les silences sont des fuligules Qui bectent un ciel Trop chargé d'enluminures, ô soleil! Cesse de leur brûler les yeux! Les stigmates sont des éphémères Qui s'envolent à l'aube Et avalent la nuit Qui les fait mourir. Leurs nuits sont plus laides que vos...
Lire la suitePremiers haïkus,
Le coeur d'ancolie D'une jeune lune rousse Au gris de la nuit. Le coeur de printemps D'un satyre patiné Au vert- gris de bronze. La folie urbaine A couché le martinet Au ras de ses rêves. La folie urbaine A couché le martinet Au ras de ses plumes. Merveilles...
Lire la suiteL'amour qui mourre,
Je l'ai appris d'un homme, Que les femmes sont belles, Qu'elles sont à aimer, Que leurs âmes "s'ombrellent" Sous le son du pommier. Je l'ai appris d'une femme, Que les hommes fredonnent Quand on veut les aimer, Et que leur coeur frissonne Sur nos peaux...
Lire la suiteL'écritôt de l'écriture avortée,
Écrire, Écrire tôt ou tard, mais cris, ECRITEAUX Écrire eaux, écrire haut, écrire aux autres, zoos - Zozos, beaux os, Bozzos, en bises os, BISEAUX Bis, biscotos de l’écriture, biscottes à la confiture, Tu, Turlututu, turlutte, tu luttes, lutin, lutine,...
Lire la suiteLes pissenlits,
La lèpre de l'homme blanc Transpire- Infantes acides. Enfants tâtons- Chaudrons. Esclaves des chaires. Des lices. La lèvre de l'enfant se fend, Sanguine- Ô lente! Tisons. Brèche à vie- Grippe a vide air. Tais-toi! Baise-moi si bleue! Puis debout. En piste-...
Lire la suiteMon sensamot
Le sens, De nos suies à nos cendres, S'étendre, se tordre, Ex- tensions. Ainsi son, son, son, Souillés- Couillons- Souquez! Néant, De nos nuits à revendre, S'entendre et mordre Excalibur. En nuit, non! Non! Non! Noués- Niés. Noyers. Le plan, De nos pluies...
Lire la suiteL'exuvie
Pour Joa, Une exuvie, c'est la peau de l'enfance qu'on choisit de déposer sur les joncs de l'espérance, ou la peau d'une presque femme qu'on écrase sous un pas de haine, ou sous le poids si lourd de l'aine non désirée. C'est parfois sa peau de femme qu'on...
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