Poème fantaisiste au virus
Je ne te salue pas le Corona
Je salue encore moins tout ceux qui en profitent
Moi, j’ai le corps au NA !
Le corps aux nœuds
Le corps aux nient
Le corps au nous
Le corps au nu
Le corps au nid grec
Le corps aux nouilles aussi
Je mange des pâtes
Des pâtes à l’huile d’olive
et au basilic
Il m’arrive de faire la nouille
La tuile ou la fantastique
Il me vient la rouille
Le handicap et des élastiques
C’est pour m’étirer
Et me tendre le cou
C’est fou comme je repâtisse !
Mais j’ai l’élan
Et j’ai perdu mon chat
Mais j’élague
Tous les faux semblants
Mais j’ai l’aile en sourdine
Et j’aime les sardines
Mais j’apprends à compter
Rien que pour m’amuser
Sans le sou glorieux
J’offre des chouquettes
Sans vos clous dans mes sabots
Et avec mes semelles
Sans les fous qui sont fachos
Et avec nos merveilles
Je marche à la vitesse de la lumière
Je franchis le mur du son
Il m’arrive de me prendre pour un avion
Une gazelle ou un énorme lion
Je ne te salue pas le Corona
Tu n’es pas le premier virus
Ni le dernier
Si tu pouvais au moins nous apprendre à ne pas nous entretuer
A renouer avec liberté, égalité, fraternité, solidarité
Si tu pouvais nous aider à combattre
Non seulement tes effets pervers
Mais la corruption FINANCIÈRE
Bah, rêvons
Je ne crois en rien
C’est vrai
Qu’à l’amour et à la curiosité
Qu’à l’émerveillement
En nos capacités de résilience
Et de sagesse
Je ne crois en rien
C’est vrai
Qu’à la vie
Et aux élans qui nous portent
Qu’à la tendresse
Qu’aux unions positives
Qu’à l’humour
En nos capacités de tout surmonter
Je ne crois en rien
C’est vrai
Que dans nos envies de découvrir
Et dans nos besoins d’aimer