Le moineau à calotte
N’a nul besoin d’un moine pour l’alimenter
Petit et dodu
Joue l’ébouriffé
°
L’étourneau tourne autour du pot
Promène ses petits pois
De toute sa corpulence
Défend sa graine
En s’égosillant
°
Les mésanges se ménagent à deux
Prudentes et espiègles
Ne craignent aucun glouton
Vives et acrobates
Se faufilent dans un tuyau
°
Où sont bouvreuils, verdiers et rouges-gorges ?
Ils reviendront, c’est sûr
Quémander un peu de graisse ou d’orge
°
J’entends un feu d’artifice au loin
Me souviens des réveillons passés
Et c’est la joie qui m’envahit
Non la nostalgie
°
La nostalgie n’existe plus dans mon univers
Tout est neuf quand on veut s’en donner la veine
°
Toi, tu dois ruminer dans ton logis
°
J’ai eu une grand-mère
Qui me parlait de rumination
Et bien d’ex-usagères
°
Je bataillerai pour ne pas leur ressembler
Presque morte, ne verrai aucun fantôme
Juste des souvenirs
Avec des éclats d’or et d’argent
Je ne vous parle pas d’argent
Mais des éclats de rires et de soleil
Mais de gorgées d’amour et de pots de miel
°
Les pigeons ont déménagé
Je les aperçois encore
Sur le toit des maisons voisines
°
C’était à la clarté
Quand je vous écris que les oiseaux ne quittent pas ma tête