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Photo trouvée sur le web
Résumé de ce que j'ai moi subi en tant qu'aide à domicile BLANCHE sous les ordres du rhaine, et parfois simplement sous ceux d'une droite "radicale" catholique.
SI ! C'est important !
- Renvois sans papiers, une fois le travail fait.
- Faux contrats.
- Empoisonnement à l'ammoniaque.
- Clous dans les sabots.
- Paranoïa alcoolique avec chien enragé qui sautait aux carreaux d'un côté pendant que je les nettoyais de l'autre. (6 mois).
- Incitation à faire des tâches qui ne rentraient pas dans mes attributions et vengeances quand je refusais. Incitations à trimer au lieu de travailler.
- Chantages fréquent : "si vous ne faites pas cette tâche, j'appelle vos chefs ! "
- Gifles, deux fois, l'une car je défendais une vieille dame, l'autre car je défendais une infirmière insultée.
- Insultes, dénigrements : "connasse, vous n'avez pas de cerveau, les aides à domiciles sont toutes faignantes et stupides", etc. (5 ans chez certaines et mes chefs savaient !)
- Accusations de vol fréquentes (Bijoux, argent, cartes bancaires...)
- Nombreux harcèlements politiques et/ou religieux. (Mes chefs savaient !)
- Quelques harcèlements sexuels. Peu car je travaillais plus souvent chez des veuves ou chez de jeunes couples avec des enfants en bas-âge. (Mes chefs savaient !)
- Accusations mensongères fréquentes, style : " vous avez cassé le fer !" quand il s'agissait d'un problème électrique.
- Insultes pour retards obligés pourtant annoncés sur les contrats (puisque les temps de trajets n'étaient pas comptés).
- Courrier dénigrant et mensonger.
- Brimades diverses volontaires et fréquentes par les usagers, parfois leurs enfants : " Faites des crêpes pour les infirmières" (n'en mangez-pas ). " Prenez les restes de croque-monsieur dans le four" (qui sont périmés depuis une semaine). "Mettez charlotte, blouse et sabots et allez jeter les ordures à l'autre bout de la rue au lieu de les jeter dans les poubelles du sous-sol". " Vous n'aurez pas de pauses, vous êtes ici pour travailler ! ". "Prenez-donc ces chaussettes puisque vous êtes pauvre" (du 44 quand vous faites du 39). "je n' aime pas vos cheveux, vos chaussures, vos habits..." "Vous seriez pas mal, un peu arrangée". "Si vous ne faites pas TOUT en une heure, vous serez virée ! ". " Vous allez nettoyer ces vitres , personne ne les a jamais faites car c'est dangereux", etc.
Ils ont beaucoup d'imagination pour bien nous faire sentir que nous serions inférieurs et qu'ils ont le pouvoir et l'argent ! tout ça pour nous faire trimer...
- Harcèlements pour dénigrer nos propres collègues, surtout étrangères.
La liste serait trop longue ! mais tout ça plus les conditions de travail, oui, C'est INSUPPORTABLE ! et destructeur.
Et ça reste si courant, que le courage du départ pour aider les usagers aimables qui existent aussi s'affaiblit très vite.
J'ai gagné 1300 euros en CDD en travaillant 50, parfois 60 heures par semaine, trajets compris, sans pauses ni manger, puis 736 en CDI partiel imposé. Quand à l'entretien et aux frais de réparation de ma voiture, c'est moi qui devais m'en charger.
Je n' ai jamais volé ! Il m'est arrivé de finir des assiettes, les restes destinés à la poubelle, n'importe lesquels, sans me demander si je risquais une maladie. J'avais FAIM ou j'étais faible. J"ai parfois terminé ces produits style compléments alimentaires qui répugnaient vite tout le monde. Certains vieux n'étaient nourris qu'avec ça !
Je rappelle et j'affirme que j'étais demandée et appréciée par les usagers que je considérais comme "normaux", c'est à dire, humains, respectueux et pas sadiques. Je rappelle aussi que je faisais partie des nombreuses aides à domiciles qui respectaient leurs usagers et les traitaient avec délicatesse et humanité.
Hormis une française qui m'employait en CESU, jamais un français ne m'a invitée à sa table. Par contre, il m'est arrivé de manger camerounais, algérien, ou autre dans les ZUP, quand je finissais mon travail à l'heure du repas. Aucun étranger ne m'a harcelée, jamais ! Je l'ai été par des français et surtout par des françaises et j'avais honte de ces françaises là. Il restait ces dames sympathiques qui m'offraient le café, le thé et des gâteaux, une minorité.
Voilà le métier d'avenir tant vanté ! je conteste !
Et si vous OSEZ vous "plaindre", si simplement, vous racontez ce que vous subissez, vous êtes virée ou punie ! jamais écoutée : "il faut y retourner, il n'y a que vous ! " ou bien : "Il faut savoir si vous voulez travailler ! " ou bien : "de tout façon, vous étiez déjà usée avant" ou bien encore : "vous finirez aux jardins de cocagne !"
Que ça fasse rire les esclavagistes, je le conçois. Sachez-le avant d'engager une aide à domicile qui travaillerait dans une entreprise. Elles sont exploitées, complètement ! et tout le monde s'en fout ou ferme les yeux.
Je vous rappelle : 3 ou 4 h heures chez les riches et 30 min chez les pauvres, ce qui ne suffit pas pour bien s'occuper des vieux !(des personnes du troisième âge si vous préférez, ce qui revient au même).
PS : j'ai beaucoup écrit tout ça sur les réseaux. J'assumerai sur mon blog. Que ce soit utile ou pas, l'écrire reste pour moi important. Que ça me grille ailleurs, je m'en fous.
Il ne faut pas développer "l'aidant attitude" mais "l'employeur attitude ! " et ne nous dîtes pas qu'il faut dire NON quand le NON ne nous amène que des problèmes !
En plus de 10 ans, j'ai connu le cas de deux aides voleuses et été moi arnaquée, menacée, humiliée par plus de 20 employeurs dont 10 que j'ai du menacer des Prudhommes pour avoir mes papiers.
Une minorité des femmes aides à domicile a vraiment la vocation, les autres exercent ce métier par défaut oui, et tout est fait pour qu'elles restent pauvres et exploitées puisqu'elles rapportent !
Je lis dans la presse qu'il y a un manque d'aides à domiciles partout et qu'elles sont bien sûr indispensables.
Payez-les suffisamment !
Cessez de les exploiter !
Respectez-les !
Je me suis demandé pourquoi j'avais si souvent travaillé chez des électeurs du RN.
J'ai plusieurs hypothèses : ils ont de l'argent ( ces usagers en avaient), ils n'avaient que cnews comme information, et j'ai une certitude : ils voulaient des BLANCHES, le demandaient au téléphone et je le suis.
Une rumeur aussi avant que mon corps ne craque, fondée ou pas : "Tu dénonces tes conditions de travail, tu seras envoyée chez les usagers les plus esclavagistes."
Et une RH qui vous dit en tête à tête : "à nous quitter, vous finirez chez la racaille et aux jardins de Cocagne", vous en pensez quoi ?
Et ce mot : "racaille". Je ne l'ai entendu que deux fois, dans la bouche de Sarkozy et chez ce directeur de clinique psy que je ne connaissais pas et qui a essayé de m'acheter sur le site OVS : (C'est ta dernière chance, j'ai de l'argent, je peux t'aider, je t'invite à la foire aux livres de Brive, et pour finir, comme j'ai dit NON et NON et encore NON, je vois que tu préfères LA RACAILLE ! )
Quelle racaille ? les pauvres qui restent pauvres car pas payés ?
" On achève bien les pauvres..."
Ces personnes, avares, agressives, violentes, malhonnêtes, je leur ai donné beaucoup d'excuses, je me suis mise à leur place : vieilles, malades, alcooliques, handicapées et c' est un médecin qui m'a aidé à ouvrir les yeux en me disant qu'un vieux cruel l'avait souvent été toute sa vie, et comme j'en ai rencontré bien d 'autres , courageux, généreux, aimables, respectueux, j'y crois !
La racaille n'est pas toujours celle que vous croyez et ni celle que vous désignez...