Ecrire...

Écrire, c’est aussi  trier, classer, abandonner, effacer, chiffonner, supprimer, détruire.

Écrire, c’est se poser les questions :

• à quoi je tiens au fond, tout au fond ?
• Que faut-il garder ?
• Qu’est digne d’intérêt pour les autres ?
• Ou s’y verront-ils ?
• Ou pourront-ils  voir ou s’émouvoir ?  S'intéresser ?
• Que puis-je mieux écrire ?
• Dans tous ce fatras, ou ai-je vraiment écrit ?
• Entre textes de survie et les autres, en reste-t'il d'utiles ? 
• Quels textes peuvent me servir pour mieux écrire ?

Etc.

Mais j'achève d'abord le reste.

Quand à ma folie supposée, elle va bien, merci. Diagnostiquée lucide et fantaisiste.  Ma fantaisie, j'y tiens ! Et faible de corps mais pas d'esprit.

Je reconnais avoir eu des périodes particulièrement difficiles  et des égarements imprévus. C'est comme ça.  J'ai souffert et j'ai crié, ça m'a fait du bien.

"et j'ai crié, crié... sardine !"

Une sardine en y songeant, ça aide à l'arrimage dans la tourmente. J'en ai pris une une fois sous le coude, qui s'était subitement détachée de son tender et m'en souviens encore. ça a fait mal et c'était en camping. La sardine au bout d'un tender n'était pas de mon fait.  Je suis plus précautionneuse que ça. L'infirmier qui m'avait fait le pansement à l'hôpital m'avait recouvert le coude de Dakin pur et ça m'avait valu une nuit blanche tellement ça brûlait, mais ça a dégonflé et ça ne s' est pas infecté. 

C'est drôle comment parfois un souvenir pourrait s'adapter à des situations plus récentes.

Ou comment se prendre un poète dans la tronche et l'avoir cherché ou pas.

J'ai cherché naguère des conseils sur mon style et m'abstiens dé-ro, do-ré do-ré-mi, doréva - dorénavrant - dorénavent ! navant ! dorénavant. Je corrige et j'envoie et advienne que pourra.  Non pas que je n'admette pas la critique mais je n'ai jamais voulu me faire publier là où j'ai demandé conseil par exemple.  J'avais juste confiance, c'est différent.