"Formons des bataillons
dans toute l'Europe !
et tuons-les tous !
les jaunes, les rouges, les noirs, les oranges, les marrons, les pamplemousses, les citrons, les bananes, les noix de coco ! les africains, les juifs, les arabes !
Construisons des murs partout !
Enfermons-nous dans un ghetto de blancs perfecto !"
- Dis Tonton,
- Oui ?
- Prends tes cachets, tu te fais du mal pour rien.
(IAAAAAAAAAAAAAAAAARF ! )
Ce n' est pas de ma faute, c' est mon kiné qui m'a boostée. On muscle tout même la langue.
- Allez, redescend "Tonton nazi"... Et cesse de regarder sous les jupes des amies de tes nièces, ça nous fera des vacances. ça va passer, le retour d'âge, ça s'appelle... Et oui, même un nazi vieillit et s'affaiblit, même Perfecto.
Il me disait aussi :
- De mes enfants, je n' ai pas réussi à en faire tous de bons petits nazis mais j'en ai réussi quelques-uns.
Il me disait encore :
- Je t'aimerai tout-à-fait si tu votais marre' in ta peine.
Il me disait aussi :
- Tu es bonne cuisinière et j'ai tout mangé.
- mais ce n'était pas pour toi "tonton nazi". Tu me donnes du travail. Je ne suis pas contente du tout ! Va au piquet ! Et au fait, comment m' expliques-tu que tu n'as fait qu'un an de prison à Fresnes ?
- Ah ah, je comprends mieux bien des choooooooooooooooooses.
- N'oublies-pas de lire ma bibliothèque de nazi, me disait-il encore, toi qui veut devenir philosophe.
C'est drôle ou pas ? ne me rend pas compte.
Il est mort ok. Il ne faut pas dire du mal de son parent nazi décédé. Il s'en fout puisqu'il est mort...
Tout ça pour écrire qu'un waffen ss dans sa famille, ça laisse des souvenirs, même malgré soi. Je ne faisais que le croiser. ça me suffisait.
- Tu pars encore en croisade "Tonton nazi" ? Qui a dessiné les moustaches d'Hitler sur le portrait du Duc d' Orléans ? Pour une fois, ce n'est pas moi ! Je ne dénoncerai pas ! ne suis pas un indic moi.
Etc.
"Ail lis, aille loin, j'ai encore du bouleau..."