Regardez les enfants
et puis même les grands
Je vous assure
ça sent le printemps
Les cheveux au vent
je dédie ce poème
à vos écureuils
vifs et aux aguets
à vos chouettes chevêches
qui nous dévisagent
sans l'air revêche
des malotrus
Regardez les enfants
et puis mêmes les grands
tous ces petits bourgeons
les primevères les pensées les jonquilles
les tiges vertes les renflées les coquilles
et ces oiseaux qui se colorient
Regardez les enfants
et puis même les grands
les premiers papillons
le petit bout du nez des hérissons
et le ciel immature
qui hésite entre soleil
et crevaison
ces grandes éclaircies
ces ondées joyeuses
ces embardées de nuages
Allons !
partons en voyage