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Qu'ai-je apporté dans ce jardin qui n'est pas le mien ? 

Ni les noisetiers, ni le laurier, ni l'érable, ni le frêne, ni les fougères, ni le trèfle, ni le chiendent ni l'hortensia mais :

Des framboisiers aux yeux rouges très pétillants

Des fraises des bois au ramage attirant

Le muguet de mes choix

Des arums et des couleurs

même d' Italie

Un gâteau au rhum et nos ardeurs

Des primevères très  dégourdies

Des Marguerittes bien polies

Des bugles qui me remercient

Des coquelicots qui s'enhardissent

De la valériane qui n'en finit pas de rire

Des iris qui vous camouflent un peu

Encore plus de fougères

C'est symbolique

Des lys pas ceux des rois

Des tulipes rouges et oranges du marché

Des jonquilles et des narcisses qui font plein d'enfants

Du muscari discret qui fait son nid

Des pervenches

Des centaurées

qui s'adaptent à leur environnement

Des ancolies point mélancoliques

Des nigelles venant de Damas

Un lilas migrant de l'Inde

Du pourprier et du rumex

qui apprennent à se faire de la place

sans se dévorer

De la bruyère qui résiste

Un arbre à cumin tout argenté

Un arbre à faisan tout "emmerlé "

Un romarin qui a fructifié

énoooorme

Une lavande bourdonnante 

Un laurier rose qui ne gèle plus

Des dahlias très divisés

qui se serrent les pétales

et se renvoient le soleil 

Des sauges toutes veloutées

Trois petits camélias

tout heureux d'être là

Des rosiers de pauvre

plutôt tenaces

Les ai sauvés du pas super uluberluuuuuuuuuuuuuu

Des coquelourdes si aériennes

Des pétunias qui redressent la tête

Des violettes avec un peu de retenue

De la lysimaque dorée très contenue

Une seule acanthe

qui ne prend pas de vacances

Un figuier piétiné

qui prend sa revanche

Des Giroflées

qui offrent leurs hanches

Du volubilis très volubile

Quelques cosmos

qui se décident

De trop petits tournesols

Il a trop plu

Tout le monde le sait !

3 petites "prairies"

quand vous, vous tondez tout !

Que rien ne dépasse

C'est hygiénique

mais pas écologique

Des menthes, du thym, de la mélisse, de la ciboulette

Persil et basilic

Du temps, des soins et bien des ivresses 

Des mauves qui puent et bien vivaces

Du géranium sauvage

qui rugit si je l' arrache

Des fuchsias en boutons

Des kanas offerts par les oiseaux

Un cep de vigne

Des lauriers sauce

Quelques plantes et arbustes encore inconnus

Un sureau pour repousser vos bambous

Un chêne nain

Un petit houx

Une glycine

De l'ail des ours

De la joubarbe

De la bourrache

Des trèfles roses et blancs

Des compagnons rouges et blancs

et des orties

et du liseron

quelques pissenlits

et du mouron

N'enlève entièrement que l'ambroisie

Etc. 

Des nids et des abris à" rapiettes", à insectes, à rongeurs, à serpents, à hérissons, à escargots, à limaces... Jamais vu de serpent ici. J'aimerais bien. 

Des abreuvoirs et des composts ouverts

Des tas de bois et de cailloux

Une fosse à coléoptères

Un faux menhir  bien granitique

Bien des recoins pour  mes colères

3 fils à linge

et un hamac

Tables de jardin

et barbecues

Ici on prête

on partage tout

Un grand transat qui tient mon cou

Un parasol  sur mes tomates

ne sert à rien

on a le mildiou

Pourrais récupérer

mes ficelles

et mes chouchous

Quelques légumes

pour m'amuser

De grandes fenêtres et ouvertures

sur les voisins

Un plafond de frêne sur la terrasse

dont les branches sont accrochées

avec des câbles USB

On ne jette rien

Tout est recyclé

Une clématite rose pour l' égayer

Pas un blockhaus

ni de vraies clôtures

et tous ces gens qui passent

et tous ces gens qui se posent

et des voisins qui  donnent 

qui se parlent

et qui échangent

On évite les méchantes

Fini le terrain de pétanque

on joue au mölki

aux fléchettes

même aux amis

Sur la cible

on affiche des posters

avec du rhaine en photoooooooooo

et ça nous fait riiiiiiiiire

J'ai les amis que je choisiiiiiiiiis

Il y en a bien 2 qui sont racistes

On les éduque à la fraternité

ou on les abandonnera sans pitié

Sinon

J'en ai oublié

des plantes ou des fleurs

Tout ce que je peux vous dire

C'est qu'elles ne m'ont pas coûté cher

Ne les ai pas volées

parfois empruntées

Les voisins le savent bien

Si elles poussent ici

me font l'affront de dépasser

Elle sont à moi

puisque chez moi

heu chez nous

que des cadeaux

et des échanges

ou la nature 

qui m'a offert

En attendant, il n'y en a qu'une qui entretient

Heureusement qu'un voisin nous taille l' érable

Moi j'y laisserai mon râble

Tant pis pour les noisetiers

qui s'élèvent vers le ciel

Je n'ai plus la force de les tailler

Je sais positiver

On aura plus de noisettes

et si  les voisins s'en plaignent

Ma proprio n'aura qu'à s'en occuper !

Enfant déjà, j'écumais le  jardin paternel, étant certaine d'y trouver les secrets de la vie, de la mort et du bonheur. Emportée par des flots de verdure, de parfums, de couleurs, de textures et de  découvertes , vous ne saurez pas la suite... Sauf si j 'étais éditée. Quand ? quand je le serai et si je le suis. 

J'ai besoin "de ma retraite" pour me concentrer. Je perds parfois des amis faute de disponibilité. En étaient ils vraiment ? Tant pis. Ce qu'on m'envie parfois, ma solitude maitrisée et ma sociabilité à la fois. Comment ne jamais s'ennuyer ? La curiosité et le désir. La volonté !  

J'ai travaillé chez tant de gens qui s'ennuyaient, parfois plus alertes que moi... C'est ça aussi, aide à domicile, travailler avec bien des douleurs, un salaire indigne, et entendre les plus riches se plaindre.

Comme ce dirigeant d'appartements pour  seniors aisés qui m'avaient reçue pour m'arnaquer.  

"Vous m'avez fait perdre mon temps ! "

"Non ! vous". Je lui ai dit :

"Je ne m'appelle pas Cosette Monsieur, vous exploitez la misère. Je ne vous félicite pas et ne vous salue pas".

Les membres de ma famille de droite me reproche de voter à gauche ensuite, ah ah ah. S'ils savaient ce que sont les vies des salariés du bas de l'échelle et combien ils sont exploités et trop souvent maltraités. Ils verraient les choses autrement.  Si on a besoin de patrons, on a aussi besoin de salaires et de conditions de travail convenables. Sans les luttes des salariés, on serait resté à l' époque de  Zola non ?

"Ils ont de ces gueules les ouvriers!"   dixit de la famille de droite au décès de mon père. 

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