Il neige sur Limoges
Je nage
Légère
Il neige sur Limoges
Il râle
Désert
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
J'irai travailler à pied
Puis mettre de l'ordre dans mes écrits
Au fond d'un café chaud
Mes lettres s'en réchaufferont
Je serrerai la main du migrant
Il a pris mon manteau
Pas la veste de costume
Il a pris mon écharpe
Et des gants de plume
Il m'appelle jolie madame
Il a une femme et des enfants
Et abrite en son corps
Un pays géant
Pas le nôtre
Pas le nôtre
Pas ce pays de givre
Qui dépose dans ses mains
La glace de nos soupirs
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Mes yeux sont des flocons
Tout blancs
Tout ronds
J'en ferai une omelette d'hiver
Les oiseaux gonflent leurs plumes
C'est ce soir qu'il faut les nourrir
C'est ce soir que je vais t'aimer
Nous glisserons sur une lande enneigée
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et le chat qui en ronronne
Il regarde les flammes
Dehors
L'empreinte de ses pattes
Dehors
Je vais faire une bonne femme de neige
Un peu bancale
Des pruneaux pour les yeux
Ce pétale de rose pour l'identifier
Et des clémentines pour les seins
Ce nez rouge de réveillon
Et sur son corps
Ce frisson d'épouvantail
Son sourire
Un rayon de lune
Tu la regarderas fondre
Comme un caramel sous ta langue
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
J'ai de moins- en- moins d'argent
Mais l'or de mes yeux
Et le velours de mon sexe
Tu ne me les voleras jamais
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il Megève un peu
Il ne gèle pas
Ville à demi- morte
Je marche dans la ville
De rares passants me sourient
Me saluent
La neige nous a réchauffés
Tu m'aimes à Limoges
Tu végètes un peu
Je ne gèle pas
Fille à demi- forte
Je crache sur les vils
De rares puissants me
Soupirs
Mais le givre les a recouverts
Il neige sur Limoges
Je fais une bonne femme de neige
Elle a un nez trop grand qui ne ment pas
La mauvaise foi des hommes
Leur foi mauvaise
L'ont entaillée
Elle fond
Puis repousse
Chaque année
Se plante,
Vivace
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé dans des coeurs d'hommes
Que tout mon corps en fut givré
De cette glace que seuls les hommes-sots
Savent inventer
Ils étaient allés chercher des seaux
Y avaient fait tomber leur coeur en mille éclats coupants
Ils m'ont coupé le corps et la tête il y a bien longtemps
C'était misère
Nous vivions en morceaux écartelés et luisants
Caissons de tambour
Violes brisées
Nous enfoncer dans les contrées de la folie
Retendre nos cordes une par une
Chercher l'homme sur la carte du tendre
Il neige sur Limoges
Et nous soufflons notre propre chaleur sur nos coeurs
De peur qu'ils ne gèlent encore
Parfois, nous trouvons la tienne
Prends- garde à ne pas la perdre
Nous savons entretenir le feu qui nous réchauffe
Quelque soit le temps
Et les morsures de ta voix
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et tous les arbres sont blancs
Les toitures
Les haies
Les routes
Les voitures
Blancs
En bas de la rue
Un arbre squelette ouvre ses branches en étoile
On pourrait croire qu'il va mourir
Nos âmes sont blanches
Aux raisons de l'amour
Ecoute!
Le silence est blanc et mûr
Nos hanches sont blanches et pures
Les pages de mes écrits sont si lentes à sortir
Ces appareils informatiques sont déjà périmés
Mes feuillets s'y coincent
Et je ne peux pas aller dormir
Je ferai une sieste demain
Courte
Je veux revoir la neige
Y goûter
Avant la boue et les râles
Les jurons
Les embouteillages
Boire toute cette neige
M'y enrouler
M'en faire un manteau de givre
Mes mains glacées n'y changeront rien
C'est le début de mon cadavre vous dis-je
ça vous glace et ça me fait rire
Les morts sont tout jaunes
Et froids comme la banquise
Mais ils ont laissé leurs rêves dans mes pupilles
Et ont imprimé leur sourire sur mon front
Il va falloir que je devienne aussi gaie que mes écrits
Aussi poudreuse
Moelleuse
Ecrire
Avec l'idée de m' enrober de poésie
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Toitures rouges
Murs de granit
Façades crépies
Maisons modestes des faubourgs
Nulle ardoise ici
Des coeurs qui s'entrecroisent
Et la rue qui descend
Ou qui monte
Si lente à dégeler
Glissante
De celles qui piègent les autos
Des Pères Noëls en tissu s'égouttent
Et ne témoignent plus de leur splendeur passée
Les sapins du parc ont encore les doigts glacés
Les vieux ne quittent plus leur cuisine
Les chats ne sortent pas longtemps
Tu es tombée
C'est le muscle qui a pris
Dors.
Tu travailleras demain
J'ai fait du feu dans l'insert
J'ai du feu dans la tête
Un feu poétique
Et rien ni personne ne l'arrête
Un jeu fantastique
Sans pions
Je me suis construit un traîneau
Et vous suis de loin
Aucun goût pour la course
Les pistes sont nombreuses
J'explore
Aventurière des mots
Il s'agit d'un voyage sans fin
D'un voyage à mort
De ceux qui vibrent
A vie
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Mini- textes décors
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégel des corps
Des cartes
Dégel en morse
En marche
En avant! L'arche!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégel décor
Des cars
Récure
Retors
Répare
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégèle et cours
Encore
Et neige et luge alors!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Appel de pompier
Joli calendrier
Héros rouges et ordinaires
Ibis
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Du sel
Un sol
Lis loge
S'immerger
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Des poètes
Des voix
Du poids
Noix d'hiver
Voierie
Luit
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
PS: il râle. Pas mon époux, un râleur dans une rue
De ceux qui n'aiment ni la neige, ni le soleil, ni la pluie...
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il noeud
Il sacre
Il sacre et neige
Il sacre et fils
J'ai répandu ma cendre sur le trottoir
Île Limoges
Belle île
Accroc
Crocs échos d' îles
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il loge
Anime neige
Je l'image
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Alèse
Légère
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il ne pèse pas
Manège
De passants
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Elle
Lingette
Et forge
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il
Turgeste
Et borne
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et dans mes vers
Le vase
De houx
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Abroge
Les coûts
Coucou!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Nous pèsent
Les fous
Ripoux
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il fait froid à Limoges
En Europe
Mais en Iran
En salope
Dans Testament
Tiens!
Un café chaud
Viens!
Mes seins sont beaux
Nos coeurs effleurent le printemps
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Les routes sont enneigées
Ma voiture est coincée
Ses pneus patinent
J'irai travailler dimanche
Pour remplacer samedi
A pied peut-être
Des voisins dégèlent la neige à la pelle
Devant leur maison
Pas plus loin
La neige tourbillonne
Nos peines et nos joies tourbillonnent
Les habitants sortent peu
Les citadins ont peur de la neige
Ils se recroquevillent
Ils pestent
Ils accusent
La neige s'en fout
La neige est là
Regarde!
Si c'est beau! Une ville blanche
Si nous manquons de courses
Nous nous nourrirons de pâtes et de crêpes
Si ma bourse est vide
Je vous nourrirai d'écriture
Des lettres d'autrui
De leurs ennuis
Et de leurs rires
La neige bout d'impatience
Le feu refroidit
Je vais chercher un peu de bois
Et baisser la chaudière
Plus de pétrole dans trente ans
Tu as froid?
Rajoute un pull!
Tu as peur?
Achète un pitbull!
Ou plutôt
Ecris!
Chante et retranche
Les trop
Les troupes
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Ferme ta porte!
Ferme-là bien fort
Je n'essaierai même pas d'y entrer
Je ne frapperai pas
Mais mon ombre te poursuivra
Et le blanc qui m'éclaire finira bien par t'atteindre
Quand tu m'étreins
Quand tu m'éteins
Il faudrait savoir!
Je deviens neige
Pas Blanche
Pas houle
Poudreuse
Je nage
Légère
Il neige sur Limoges
Il râle
Désert
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
J'irai travailler à pied
Puis mettre de l'ordre dans mes écrits
Au fond d'un café chaud
Mes lettres s'en réchaufferont
Je serrerai la main du migrant
Il a pris mon manteau
Pas la veste de costume
Il a pris mon écharpe
Et des gants de plume
Il m'appelle jolie madame
Il a une femme et des enfants
Et abrite en son corps
Un pays géant
Pas le nôtre
Pas le nôtre
Pas ce pays de givre
Qui dépose dans ses mains
La glace de nos soupirs
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Mes yeux sont des flocons
Tout blancs
Tout ronds
J'en ferai une omelette d'hiver
Les oiseaux gonflent leurs plumes
C'est ce soir qu'il faut les nourrir
C'est ce soir que je vais t'aimer
Nous glisserons sur une lande enneigée
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et le chat qui en ronronne
Il regarde les flammes
Dehors
L'empreinte de ses pattes
Dehors
Je vais faire une bonne femme de neige
Un peu bancale
Des pruneaux pour les yeux
Ce pétale de rose pour l'identifier
Et des clémentines pour les seins
Ce nez rouge de réveillon
Et sur son corps
Ce frisson d'épouvantail
Son sourire
Un rayon de lune
Tu la regarderas fondre
Comme un caramel sous ta langue
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
J'ai de moins- en- moins d'argent
Mais l'or de mes yeux
Et le velours de mon sexe
Tu ne me les voleras jamais
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il Megève un peu
Il ne gèle pas
Ville à demi- morte
Je marche dans la ville
De rares passants me sourient
Me saluent
La neige nous a réchauffés
Tu m'aimes à Limoges
Tu végètes un peu
Je ne gèle pas
Fille à demi- forte
Je crache sur les vils
De rares puissants me
Soupirs
Mais le givre les a recouverts
Il neige sur Limoges
Je fais une bonne femme de neige
Elle a un nez trop grand qui ne ment pas
La mauvaise foi des hommes
Leur foi mauvaise
L'ont entaillée
Elle fond
Puis repousse
Chaque année
Se plante,
Vivace
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé à
Il avait tant glacé dans des coeurs d'hommes
Que tout mon corps en fut givré
De cette glace que seuls les hommes-sots
Savent inventer
Ils étaient allés chercher des seaux
Y avaient fait tomber leur coeur en mille éclats coupants
Ils m'ont coupé le corps et la tête il y a bien longtemps
C'était misère
Nous vivions en morceaux écartelés et luisants
Caissons de tambour
Violes brisées
Nous enfoncer dans les contrées de la folie
Retendre nos cordes une par une
Chercher l'homme sur la carte du tendre
Il neige sur Limoges
Et nous soufflons notre propre chaleur sur nos coeurs
De peur qu'ils ne gèlent encore
Parfois, nous trouvons la tienne
Prends- garde à ne pas la perdre
Nous savons entretenir le feu qui nous réchauffe
Quelque soit le temps
Et les morsures de ta voix
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et tous les arbres sont blancs
Les toitures
Les haies
Les routes
Les voitures
Blancs
En bas de la rue
Un arbre squelette ouvre ses branches en étoile
On pourrait croire qu'il va mourir
Nos âmes sont blanches
Aux raisons de l'amour
Ecoute!
Le silence est blanc et mûr
Nos hanches sont blanches et pures
Les pages de mes écrits sont si lentes à sortir
Ces appareils informatiques sont déjà périmés
Mes feuillets s'y coincent
Et je ne peux pas aller dormir
Je ferai une sieste demain
Courte
Je veux revoir la neige
Y goûter
Avant la boue et les râles
Les jurons
Les embouteillages
Boire toute cette neige
M'y enrouler
M'en faire un manteau de givre
Mes mains glacées n'y changeront rien
C'est le début de mon cadavre vous dis-je
ça vous glace et ça me fait rire
Les morts sont tout jaunes
Et froids comme la banquise
Mais ils ont laissé leurs rêves dans mes pupilles
Et ont imprimé leur sourire sur mon front
Il va falloir que je devienne aussi gaie que mes écrits
Aussi poudreuse
Moelleuse
Ecrire
Avec l'idée de m' enrober de poésie
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Toitures rouges
Murs de granit
Façades crépies
Maisons modestes des faubourgs
Nulle ardoise ici
Des coeurs qui s'entrecroisent
Et la rue qui descend
Ou qui monte
Si lente à dégeler
Glissante
De celles qui piègent les autos
Des Pères Noëls en tissu s'égouttent
Et ne témoignent plus de leur splendeur passée
Les sapins du parc ont encore les doigts glacés
Les vieux ne quittent plus leur cuisine
Les chats ne sortent pas longtemps
Tu es tombée
C'est le muscle qui a pris
Dors.
Tu travailleras demain
J'ai fait du feu dans l'insert
J'ai du feu dans la tête
Un feu poétique
Et rien ni personne ne l'arrête
Un jeu fantastique
Sans pions
Je me suis construit un traîneau
Et vous suis de loin
Aucun goût pour la course
Les pistes sont nombreuses
J'explore
Aventurière des mots
Il s'agit d'un voyage sans fin
D'un voyage à mort
De ceux qui vibrent
A vie
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Mini- textes décors
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégel des corps
Des cartes
Dégel en morse
En marche
En avant! L'arche!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégel décor
Des cars
Récure
Retors
Répare
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Dégèle et cours
Encore
Et neige et luge alors!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Appel de pompier
Joli calendrier
Héros rouges et ordinaires
Ibis
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Du sel
Un sol
Lis loge
S'immerger
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dégel sur Limoges
Des poètes
Des voix
Du poids
Noix d'hiver
Voierie
Luit
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
PS: il râle. Pas mon époux, un râleur dans une rue
De ceux qui n'aiment ni la neige, ni le soleil, ni la pluie...
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il noeud
Il sacre
Il sacre et neige
Il sacre et fils
J'ai répandu ma cendre sur le trottoir
Île Limoges
Belle île
Accroc
Crocs échos d' îles
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il loge
Anime neige
Je l'image
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Alèse
Légère
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il ne pèse pas
Manège
De passants
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Elle
Lingette
Et forge
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Il
Turgeste
Et borne
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Et dans mes vers
Le vase
De houx
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Abroge
Les coûts
Coucou!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Nous pèsent
Les fous
Ripoux
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il fait froid à Limoges
En Europe
Mais en Iran
En salope
Dans Testament
Tiens!
Un café chaud
Viens!
Mes seins sont beaux
Nos coeurs effleurent le printemps
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Les routes sont enneigées
Ma voiture est coincée
Ses pneus patinent
J'irai travailler dimanche
Pour remplacer samedi
A pied peut-être
Des voisins dégèlent la neige à la pelle
Devant leur maison
Pas plus loin
La neige tourbillonne
Nos peines et nos joies tourbillonnent
Les habitants sortent peu
Les citadins ont peur de la neige
Ils se recroquevillent
Ils pestent
Ils accusent
La neige s'en fout
La neige est là
Regarde!
Si c'est beau! Une ville blanche
Si nous manquons de courses
Nous nous nourrirons de pâtes et de crêpes
Si ma bourse est vide
Je vous nourrirai d'écriture
Des lettres d'autrui
De leurs ennuis
Et de leurs rires
La neige bout d'impatience
Le feu refroidit
Je vais chercher un peu de bois
Et baisser la chaudière
Plus de pétrole dans trente ans
Tu as froid?
Rajoute un pull!
Tu as peur?
Achète un pitbull!
Ou plutôt
Ecris!
Chante et retranche
Les trop
Les troupes
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Il neige sur Limoges
Ferme ta porte!
Ferme-là bien fort
Je n'essaierai même pas d'y entrer
Je ne frapperai pas
Mais mon ombre te poursuivra
Et le blanc qui m'éclaire finira bien par t'atteindre
Quand tu m'étreins
Quand tu m'éteins
Il faudrait savoir!
Je deviens neige
Pas Blanche
Pas houle
Poudreuse