Chômage d'hiver
Nos bras sont plantés en terre
Ils jouent au bowling
Perdus dans le sable
Mais les puissants ont si soif
Le chameau est mort
Dans son ventre sec
On ne regurgite rien
Ni mendiant ni pluie
A tous les puissants
Je ne montre plus la lune
Ils la farciraient
Nulle étoile guide
Sur le chemin des migrants
Odeur des charniers
Il s'est endormi
On a libéré le givre
Pour prendre son souffle
Si tu as grimpé
N'arrache-pas l'edelweiss
De l'or pour un autre
Mon nom est vivant
Tu l'attends devant le feu
La soirée crépite
L'hiver nous sourit
Même dans nos poches vides
Ses éclairs de vivre
Ce soir et Noël
Même sous nos oripeaux
Nos peaux sont trésors
La nuit s'est couchée
Mais combien de draps encore
Pour nous y étendre?
Ne sois pas jalouse
Dans nos bols en porcelaine
Une mer de rires
Face à tous ces ciels
J'ai admiré l'ignorant
Ses yeux sont la porte
Dans ses yeux vitrés
Regarde! Il ya bien
Une fleur de givre
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Je ne confonds pas
Terroriste et musulman
Et nos morts d'hiver
Si ce n'est pas un tanka
Toutes les femmes sont terres
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Une année s'en va
J'ai volé pour oublier
Un tapis de givre
Je le jetterai à l'aube
Dans les remous d'un voyage
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dans nos coeurs de glace
S'entassent les réfugiés
Nous les contemplons
Et recrachons leurs peaux sèches
Une arête s'est coincée
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
C'est un jour d'hiver
Où les yeux de ton sourire
Glacent le silence
Dans les jardins assoupis
Nous apprendrons à vieillir
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Nos bras sont plantés en terre
Ils jouent au bowling
Perdus dans le sable
Mais les puissants ont si soif
Le chameau est mort
Dans son ventre sec
On ne regurgite rien
Ni mendiant ni pluie
A tous les puissants
Je ne montre plus la lune
Ils la farciraient
Nulle étoile guide
Sur le chemin des migrants
Odeur des charniers
Il s'est endormi
On a libéré le givre
Pour prendre son souffle
Si tu as grimpé
N'arrache-pas l'edelweiss
De l'or pour un autre
Mon nom est vivant
Tu l'attends devant le feu
La soirée crépite
L'hiver nous sourit
Même dans nos poches vides
Ses éclairs de vivre
Ce soir et Noël
Même sous nos oripeaux
Nos peaux sont trésors
La nuit s'est couchée
Mais combien de draps encore
Pour nous y étendre?
Ne sois pas jalouse
Dans nos bols en porcelaine
Une mer de rires
Face à tous ces ciels
J'ai admiré l'ignorant
Ses yeux sont la porte
Dans ses yeux vitrés
Regarde! Il ya bien
Une fleur de givre
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Je ne confonds pas
Terroriste et musulman
Et nos morts d'hiver
Si ce n'est pas un tanka
Toutes les femmes sont terres
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Une année s'en va
J'ai volé pour oublier
Un tapis de givre
Je le jetterai à l'aube
Dans les remous d'un voyage
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Dans nos coeurs de glace
S'entassent les réfugiés
Nous les contemplons
Et recrachons leurs peaux sèches
Une arête s'est coincée
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C'est un jour d'hiver
Où les yeux de ton sourire
Glacent le silence
Dans les jardins assoupis
Nous apprendrons à vieillir
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