La nuit m'éveille
Si je porte la jeunesse en cuirasse
Il me faut caler ma nuque
Sur des oreillers en forme de bohème
Il me faut me tendre et m'étirer
Tel un bourgeon de patience
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Du vacarme s'échappe qui provient du mur
Je ne sais pas ce que c'est
Le souffle d'une tempête
Qui entrerait sans frapper
Je ne m'en soucie pas
Bruits et rumeurs ne m'effraient plus
Vos esprits sont morts
N'en garde que des lettres
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Là où vous voyez des fantômes
Je parcours la galaxie
Là ou vous ruisselez de haine
Je me parfume de poésie
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Tout être a droit de cité
Tout mot doit être envisagé
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Voyez nos visages
S'ils reflètent vos rancunes
Ils tracent des avenirs
S'ils se plissent et s'en rident
C'est pour embrasser la lune
Et ses revers
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Nous brandissons nos plumes
Comme les idiots des massues
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Voyez nos images
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Elles ne trichent mais tracent
Des esquisses des écorces
à chacun sa manière
En s'aidant des autres
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La poésie ne s'avoue jamais vaincue
Elle ne manque qu'aux êtres dépeuplés