Sans les hommes vulgaires...

Tant pis maintenant

quand je me trompe

si je m’embrouille

J’ai aimé oui

parfois funambule

gonflée par des émissions de bulles

en aimant de tes rires à ta chair

en soufflant dans un pipeau de verre

pour en faire jaillir des étoiles

J’aimerai encore

Du moins j’imagine

Non pas ces hommes pressés

ces hommes vulgaires

ces hommes qui nous insultent

comme des enfants

qui n'auraient rien appris

J’ai su un été

que les mensonges pouvaient se taire

J’ai vu cet hiver

un très grand bonhomme de neige

Il avait froid sous son cerveau de givre

est parti en eaux

fondant de sa propre glace

m’a d’abord maudite

juste pour le plaisir

J’ai lu au printemps

qu’il n’y avait de poèmes

que pour ceux qui les lisent

et en automne, ai-je oublié

j’ai distribué des pommes pas assez mûres

à des familles entières de hérissons

J’ai lu qu’il me fallait écouter les fées et les sorciers

Trop de tarot, de numérologie, de reiki, d’astrologie, le tao même

auraient nui à mes saisons