Mais d’où sortent ces flots de lettres
Dont je ne sais que faire ?
Je vous regarde « Marchands de sommeil »
Et je vous lie
Ex- propriétaires d'amis
De parents
Qui ont récupéré des cautions
Pour l'usure d'appartements
Existant déjà avant les emménagements
Vos mauvaises fois
Vos pingreries
Ne sont qu’un fétu de paille
Tout desséché
J’ai mieux à faire
Besoin de fer
Et de fibres
J’ai tant de vers
Grouillant dans mes cellules
Bien trop de guerres
Qui me sont étrangères
Vos pauvres affaires
Ma quête de l’écrit
Que vos enfers
N’entachent point mon paradis
Mais d’où sortent ces flots de mots
Sinon de mon conscient
Qui voudrait les rendre plus beaux ?
La mort m’effraie moins
Que la vue des manchots
Oublié d’observer les oiseaux
Oublié le temps et la patience
Qu’il faut
Ils étaient bien là
Les troglodytes et les pinsons
Je vous regarde « Marchands de sommeil »
Jamais ne vous ressemblerai
Je vous regarde
Mes yeux traversent vos corps
Je resterai toujours au-delà
De vos pensées mortes
°
Et j'aime
OH ! oui j'aime le point d'interrogation
Celui d'exclamation n'est pas mal non plus
Mais c'est la virgule que je préfère,
Elle dépose
Elle respire
Elle repose
Elle espère
Elle enveloppe
Elle développe
Elle précise
Elle prend son temps
Elle est comme la tige du mot à venir
Ou un cil égayant le papier