Entre les champs de blé desséchés, un chemin pavé de pierres en saillies qui égratignent la terre craquelée et tassée. En bordure, hêtres, érables, châtaigniers, ronces et fougères, lierre et liseron, genets, souffrent. On entend le geai, la buse et la nonette.
Meuglements, bêlements, roucoulements, bourdonnements, piaillements, je m' éparpille en gouttelettes de rosée. Moins poétiquement, je sue ! je dégouline.
Fougères grillées, feuilles brûlées.
La canicule imprime ses marques sur la nature assoiffée. Le vert bien franc du limousin a disparu, remplacé par un jaune paille sordide.
Est-ce la planète qui déraille, les humains, les multinationales ? Pas taxés les géants économiques ? Ce serait aux plus pauvres de faire des économies ? Le monde des trop riches marche sur leurs têtes et sur les nôtres.