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Merci pour la photo

 

J'ai eu si soif

si soif

que j'ai bu vos poèmes

jusqu'à la douleur

n'en ai aucun regret

J'en ai lu de si jolis

de si costauds

de tous petits

de bien plus longs

des simples

des compliqués

des tarabiscotés

de tous pays

de toute religion

de sans religion

des rigolos

des dramatiques

des festifs

des en colère

des révoltés

des éphémères

des reconnus

des inconnus

des mal fichus

en bonne santé

J'ai eu si soif

si soif

des mots des autres

Ce fut plutôt une faim

GARGANTUESQUE

qui m'a mieux nourrie que  mes plats de pauvresse

C'est aussi ce qui m'a fait tenir

LA POESIE avec ses accents aïgus

La poésie et ses armes, lames, larmes nourricières

la poésie comme une rivière

ou source de jouvence 

de renouveau

la poésie comme chant de bataille

aussi

LA POESIE comme résistance

Je me suis accrochée

suspendue à l' ARBRE de la poésie

ça reste une sacrée arme plus qu'une arme sacrée (on ne se refait pas)

La poésie

c'est rester debout et se redresser

On raconte que même un nazi pouvait aimer la poésie

On ne doit pas choisir la même

Mon "parent" nazi m'avait fait lire l'une de ses nouvelles. Une histoire de tunnels kidnappés,  si je me souviens bien. Fort bien écrit, original. Il aimait photographier les parcs et jardins des belles demeures parisiennes. ça ne l'empêchait pas d'être un nazi n'est-ce pas ?  qui votait rhaine bien entendu. Si tous les nazis votent rhaine ou assimilé, ça me parait une raison déjà suffisante pour m'écarter de ce parti mortifère, d'autant plus qu'ils se connaissent et se reconnaissent. 

"Vous en êtes ? "

"Surtout pas ! Je préfèrerais mourir moi". 

Il me disait lui aussi, tout comme sa femme :

"Toi, tu n'es pas comme les autres, tu as fait philo"

et il savait qu'il ne me faisait pas peur. Il y avait une sorte de crainte sous-jacente ou d'admiration. Je n'ai jamais vraiment su.

J'y suis passée par hasard quand il écrivait son livre sur les protestants. Il piquait des crises et demandait à sa femme de le sauver. ça ne s'oublie pas. Je ne devrais pas l'écrire. Bah...

J'ai fait de la montagne avec eux, à 14 ans. C'était sympa, plus la montagne que lui tout-de-même.  Ils me trouvaient très gentille et bonne marcheuse. J'aimais bien l'une de leurs filles.  Je pense qu'elle a morflé. Ce dont je suis sûre, c'est que je n'aurais pas aimé avoir été élevée par un nazi. 

Ils essayaient bien sûr de me manipuler mais sans trop insister. Ils se mettaient en colère dès qu'on n'était pas d'accord avec eux. Ils se disaient "incompris". Victimes de l'incompréhension des autres. Je n'oublierai pas qu'il m'avait offert un gros pavé avant mon entrée en fac. "Vu de droite". Le seul livre que j'ai brûlé avec une liesse non retenue.  J'avais écrit dessus : "cadeau empoisonné de parent facho".  (😁)

C'était plutôt vu d'extrême droite évidemment. Ceux qui votent pour ce parti ne savent souvent rien de leur véritable idéologie. Ils se font stupidement manipuler. Ils votent pour qui veut les maintenir en esclavage et qui sont encore plus libéraux que d'autres. C'est à n'y rien comprendre.

Aïe lis, aille loin, je retourne aux bouleaux...

Tag(s) : #Bafouilles, #pauséie, #Mon défoulirium
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