J'ai longtemps rêvé d'amour
Un pur
Un truc fusionnel et vivable à la fois
De ces trucs qui n'existent pas
Peut-être que j'écris pour oublier ça
J'ai longtemps oui rêvé ma vie
Que je ne surmontais pas
Un truc irréel
De ces trucs qui effacent la foi
J'ai collé mes semelles sur un petit morceau de terre
Pour ne pas sombrer les bras en croix
Bordé mes rêves
D'un liseré de mortels
Plus vivants
Que tous vos saints sans choix
Recraché tous vos mensonges
Mes illusions
De la pointe d'un stylo précaire
Je supporte tout
Et ne vous le souhaite pas
Je sais regarder la mort en face
Et la narguer d'un trait de plume
Je sais les liens qui m'attachent
Ceux qui me dévorent
Je ne sais rien
Sinon la vie qui fane
Le sourire cousu aux lèvres
Ses amorces renouvelées
Ses cheveux éparses restent
Des fils de soie entremêlés