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Nuit de garde
Une poupée gît sur un fauteuil en rotin
Des marquises encadrées
Paradent
Dans les paniers de leurs paupières
Voient-ils un bouquet fleuri
Les vieux endormis?
Et la tombe de l'enfer
Quand ils crient toutes les heures?
Au secours! je suis tombé!
Nulle chute
Sinon dans la mort imaginée
Les roses s'effeuillent déjà
Les vieux perdent la mémoire
C'est la fin de l'automne
La mort est entrée
Dans cette grande armoire en bois
Et les portes s'entrebaillent déjà
Et c'est moi qui veille
Par cette nuit d'orage
Où les vieux gardent un éclair
Dans leurs poings recroquevillés
C'est à l'aube de l'hiver
Que la vieille sans histoire
Retrouve parfois son nom
Souviens-toi de ma prière
C'était hier
L'amour nous a rendu sots
Ma colère est tombée
Comme une feuille trop rouge
D'avoir brillé
C'est déjà la plume
Et j'ai bien travaillé
La mort s'est couchée
Dans tous ces meubles en bois
Et c'est moi qui la veille
Pour ne pas la réveiller
Une poupée gît sur un fauteuil en rotin
Des marquises encadrées
Paradent
Dans les paniers de leurs paupières
Voient-ils un bouquet fleuri
Les vieux endormis?
Et la tombe de l'enfer
Quand ils crient toutes les heures?
Au secours! je suis tombé!
Nulle chute
Sinon dans la mort imaginée
Les roses s'effeuillent déjà
Les vieux perdent la mémoire
C'est la fin de l'automne
La mort est entrée
Dans cette grande armoire en bois
Et les portes s'entrebaillent déjà
Et c'est moi qui veille
Par cette nuit d'orage
Où les vieux gardent un éclair
Dans leurs poings recroquevillés
C'est à l'aube de l'hiver
Que la vieille sans histoire
Retrouve parfois son nom
Souviens-toi de ma prière
C'était hier
L'amour nous a rendu sots
Ma colère est tombée
Comme une feuille trop rouge
D'avoir brillé
C'est déjà la plume
Et j'ai bien travaillé
La mort s'est couchée
Dans tous ces meubles en bois
Et c'est moi qui la veille
Pour ne pas la réveiller