Il neige de la poésie
Des flocons de si, des flocons de sons
Des glaçons d'envie, des glaçons d'auvent
Limoges s'endort sous les guirlandes
Des hommes, des morts
Mais des offrandes
Des charités bienveillantes
Limoges s'endort sous les guirlandes
Nos corps sont maigres comme des semences
Nos mots sont aigres comme des semonces
Limoges s'endort sous les guirlandes
Son front buté sur les alliances
Des mots des buches
En crême fouettée
Des traînes-buches
A voie lactée
Les traces de pieds des démunis
Chaussons fourrés des rats trop gris
Limoges s'endort sous les guirlandes
Nos corps sont droits
Comme des arceaux
Il neige si peu sous les paniques
ça saigne trop noir sous les portiques
Limoges s'endort sous les guirlandes
Il neige des poudres rouges
Bien des souffrances
Des loutres pleines
Et des errances
Limoges s'endort sous les guirlandes
Les mots
Des boules qui roulent
Sous les cercueils
Des mots qui foulent
L'indifférence
Il neige des mots
à s'embraser sous le gui
Limoges s'endort sous les guirlandes