J'ai essayé vos réseaux
Vos connexions
Vos ondes informatiques
ça m'a rendue malade
J'ai ouvert mon crâne
En ai sorti sa moelle
Pour l'essorer
J'ai ouvert mon coeur
Pour y fondre ta voix
Les ivrognes se moquent des serveuses
C'est d'eux-même dont ils rient
J'accouche d'un violon
Il a le cri du poivron
Quand il est trop grillé
Ma touffe sur ta toison
Avec toutes nos blessures
Coincées en accordéon
Dans nos malices
J'ai vu une très jolie dame ce matin
Avec un long nez bossu
Comme s'il voulait humer
Le parfum de sa bouche
Après l'amour
J'ai souri à la mendiante
Lui ai montré mes dents brisées
ça l'a fait rire
J'ai écouté Jane
Et le vent
Dans les duvets de sa voix
J'ai écouté mes filles
J'avais perdu l'écho de leurs tourments
Je t'ai écouté, toi
Sans vouloir t'entendre
Mylène a de la neige dans les cheveux
A trois jours du mois de mai
Des rigoles de perles
Déferlent sur les ressacs
Des souvenirs
Dans chaque arbre
Un oiseau résonne