Parfois nous perdons tout orgueil
Et l'ogre qui nous traverse l'oeil
Et jusqu'à l'orgue qui nous pénétre les orteils
Parfois nous perdons l'amour au hasard d'un détour
Pour un mot trop dur trop lourd
Pour des silences des mots qui manquent
Des mots aux dents trop longues
Des rancunes dans les pénombres
Un coup de lune sur nos tristesses
Un oubli un manque de tendresse
Un mot tari une flèche d'arbalète
Une ronde monotone
L'automne qu'on a n'a pas lu
Parfois l'amour nous quitte
Nous fuit comme un fruit trop mur
Et il faut aller à sa recherche
Partir comme un sot une bête
Ecarquiller ses yeux avec un brin de causette
Ouvrir ses mains pour tendre un bouquet de pensées
Un plant de mimosa un buisson d'aubépine
De ceux qui abritent les oiseaux des fouines
Et dérouler ses oreilles en violoncelle
Y rejeter la violence telle
Qu'on aimerait la vendre
Parfois l'amour nous quitte
Et c'est la lune qui nous tombe sur la tête
Et la nuit noire qui s'entête
Parfois l'amour nous quitte
Et notre reflet disparait
Il faut y redessiner l'espoir
Une graine d'envie un nouveau terroir
Tendre nos mains avant que de recevoir
Voir le monde dans son ensemble
S'y insérer avec sincérité
Parfois le monde s'écroule
Malhonnête immense et rouge
Et c'est la peste le thyphus et le Darfour
Les charters les bûchers ou la charia
La gangrène Tchernobyl Hiroshima
Retrouver la foi en l'homme
En nous
Offrir des mots du temps
Offrir un café chaud un paravent
Un sourire un euro un filament
Parfois le monde bouge léger et souple
Amoureux et musical
Et les mots s'échangent et se partagent
Et les mots chantent chez Faustine et Andrée
Et les mots slament à Hauterives
Et des flammes de poésie s'élèvent des congères
Et des langues de feu s'échappent
Et sortilèges
Slam à Hauterives demain soir 18 heures (30 km de Romans Sur Isère dans la Drôme)
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Je devais y être... Grrr!