Je ne peux plus attendre
Ni t'attendre
T'entendre
Tu ne m'entends plus
Tu veux la paix le calme la tranquillité le silence
La mort
Je veux la vie et mordre le ciel à pleines dents
Lacérer vos mornes plaines de mes cris remplis d'étoiles et de comètes
M' éclater le crâne des couleurs d' un volcan en furie
Vous frapper de mes lianes d'éclosions
Danser sur la bouche vive d'un geyser
Nous débarbouiller la gueule de nos masques de mâchefer
Faire fondre les canons aux pointes de nos crayons
Remuer vos cervelles pleines de la boue des religions
La boue
La soue
Je m'incarnerai dans la roue de la poésie
Et roulante écraserai vos hargnes et vos stupeurs
Orgueil
Or guette
Celui de nos folies poétiques
De nos polies foéliques
Si ce mot n'existe pas, inventons-le nous crient les poètes
Je rêve d'acide
De tonneaux d'acides foliques
De poteaux à lettres à la place de vos pieux à traîtres
De croix de badiane et de croisées de chemins à la place de vos croix à Christ, à tristes, à zombies, à chair triste et morte, à chair crucifiée
Blasphème devrait être un mot interdit
Nul blasphème
Nulle démone
Nul diable
Sinon nos épouvantes
Ecoute- moi au nom des hommes
Tu peux bien me maudire
Tu finiras comme moi petit tas d'os rongé par les vers
Dieu t'a fait homme
La belle blague
La sainte annone
La belle ânesse
Où sont-ils vos Dieux de miséricorde?
Où sont-elles vos compassions?
Crois-tu qu'un Dieu bon nous laisserait violer nos enfants?
Crois-tu qu'un Dieu con nous aurait inventé?
Vous êtes restés de petits enfants qui veulent croire encore et encore à la lune au père Noël et à l'immortalité
Je veux vivre encore et puis mourir
Lancer des flèches de moquerie sur tous vos dieux de pacotille
Les lester dans un lac avec une grosse pierre autour du cou
Les pendre au gibet de mon indifférence
Si les Dieux nous font du mal! Tous!
Ils nous rendent malades de honte, de culpabilité et d'inintelligence
Les Dieux pensent à nos places
Nous font guerroyer les uns contre les autres
Nous prostituent au jardin celeste
Je ne blasphème pas!
Je t'explique la vie Péperre
Tu ferais mieux de célébrer la vie et ses bienfaits
De voir toi-même en l'autre
Le rom la pute ou l'innocent l'honnête ou le truand
De nous voir nous hommes et femmes courant après un peu de bonheur
D'amour et de tendresse
(Je me lâche ce soir! j'ai du lire Emmanuel K. link Une voix à découvrir dixit les poètes)
(Et cesse de me jeter des pierres! J'en ai suffisamment pour me construire un cahier minéral. ça suffit! je te dis! Si mes textes ne te plaisent pas, tu ne les lis pas et puis c'est tout! Je ne t'oblige pas à penser par toi-même après tout...)