On raconte que trop d’hommes ont peur d’aimer et d’être comme des esclaves
Et que ce sont ceux-là qui souvent enferment les femmes
On raconte que bien des hommes meurtris étaient déjà les fils d’hommes meurtris
Qu’ils en ont voulu à leurs mères
Qu’ils ne le savent pas toujours
Qu’ils en veulent aux femmes
Qu’ils ne le savent pas toujours
Qu’ils n’ont pas toujours coupé les liens
On raconte bien des choses
Que tu m’aurais donné ta chemise
Et que je n’en ai plus voulue
Qu’elle pouvait me réchauffer puis me glacer
Dans la même journée
Que je ne savais jamais sur quel pied boîter
Peut-être trouvais-je ta chemise
Trop chère payée
On raconte que je t’ai trop aimé
Et pas assez
On raconte que j’ai trop longtemps rêvé
Et pas assez
J’aurai toujours des mots pour en retirer du soleil
Peut-être n’as-tu rien qui vaille la peine
C’est sûrement dans ta tête
Je l’ai eue pareille il y a fort longtemps
Ma mémoire s’en souvient encore
Et c’était hier
Au regard de la fuite du temps
Le temps fuit - il ?
Ou vivons-nous comme des météores ?
Célèbres, inconnus
Qu’importe, au fond
Je ne rêve plus d’un monde sans violences
Aujourd’hui
Plus aucun rêve ne me tend sa perche
Confinée autant, est-ce bien utile ?
Je vais marcher
Quand je marche
Je vois des mots au loin tournoyer
Ils se rapprochent et m’entourent
Il arrive qu’ils m’entrouvrent
Je n’y cherche plus ton amour
Le laisse s’échapper
Je n’y cherche plus ton amour
O mon amour
Je sais qu’il m’a quitté