Que les gens débattent sur la pertinence ou le mauvais goût de son action, passe encore.
Quand un homme se dénude en public, ça fait rire. Quand c'est une femme, elle est attaquée.
Des enfants, disent des députés, en admettant que ceux-ci regardaient la retransmission, j'en connais peu autour de moi qui s'y intéressent, auraient pu être choqués. Maintenant, Corinne Masiéro, on voit sa photo partout dans les médias, plutôt de dos que de face. A l'heure d'internet et de 2 clics pour voir du porno, que le corps d'une femme nue ordinaire, ordinaire de par le corps, scandalise me choque.
En tant que femme, l'ai trouvée courageuse. Femme ordinaire, au corps ordinaire qui ose montrer son corps et qui s'attendait, sans doute, au revers de sexisme dont elle est victime. Je n'y ai pas vu de l'exhibition mais de la colère et la dénonciation de la condition des artistes. Un symbole : "On n'a plus rien, on est à poil". de là à lui faire un procès. Comme s'il n'y avait pas plus important en ce moment.
Choquée aussi par ces juges qui ont jugé Julie consentante, alors qu'elle était mineure et handicapée.
Comment ne pas penser que ces pompiers aient abusé de leurs fonctions ?
Alors, il faudrait garder confiance en la justice. Il semble qu'elle soit bien différente d'un lieu à l'autre et d'un juge à un autre.
Des policiers m'ont déjà conseillée de ne pas porter plainte :
" Il a de l'argent, vous n'en avez pas. Ce sera sa parole contre la votre". J'avais subi des insultes et reçu une gifle chez un dentiste qui voulait euthanasier les vieux, dont la vieille dame que j'avais menée chez lui. Plus tard, j'ai eu confirmation par les enfants de cette dame qu'il avait des pratiques médicales peu honnêtes, ce que je savais déjà. L'appareil dentaire de la dame lui bouffait le palais. Je m'étais émue qu"il soit posé de travers d'où les insultes. Ma riposte spontanée, je lui ai craché dessus , c'est vrai, ce que je ne regrette pas, d'où la baffe.
Alors, il faut des preuves. Il arrive que nous n'en ayons pas même pour des affaires plus graves.
Lors d'une rupture conventionnelle, elles ont eu peur que je porte plainte. Je n'étais pas en état et il m'a été déconseillé partout de porter plainte. Je ne parle pas ici de la police. "Vous seule contre une grosse entreprise, vous allez au suicide". J'avais au moins cette preuve de m'être retrouvée aux urgences avec 19 de tension et d'être retournée travailler. Je n'y ai pas songé. De toute façon, je n'étais plus en état de me défendre. Et mon handicap a détruit mes preuves. J'ai renversé deux fois mon café sur deux ordinateurs. Tout me tombait des mains. J'avais des preuves, ne les avais pas sauvegardées. D'autres ont jugé que je n' en avais pas assez. Tant pis pour moi, donc. Après, je l'ai tellement écrit que je n'ai plus éprouvé le besoin de porter plainte. Et effectivement, je n'y ai pas cru non plus, obtenir justice.
A tort ou à raison, je crois en deux justices, celle pour les riches et celle pour les pauvres. Il y a aussi tous ces avocat(e)s qui refusent de défendre ceux qui ont droit à l'aide juridictionnelle. Même des femmes qui se disent défenseuses des autres femmes. Ce sont elles qui le disaient :
"Si vous aviez eu l'aide juridictionnelle, nous ne vous aurions pas défendue". Pour un divorce.
"Vous ne devez rien, vous avez tout réglé d'avance", puis, "vous paierez un surplus, juste avant le mois d'août. "
Ces pensions qui ne nous enrichissent pas puisqu'elles comptent comme un revenu et sont déduites de toute autre aide. Ou est alors la compensation financière ?
Comme le disent ces femmes de droite :" Le pauvre ne devrait pas divorcer puisque ça l'appauvrit... Il n'a qu'à subir après tout... "
Autre petite anecdote "amusante" : pendant des années, j' ai lu sur internet que la Sécurité sociale effectuait bien mes remboursements maladie, hospitalisations pour opérations, lunettes, etc, et ne me suis donc pas inquiétée, sauf que les remboursements n'allaient pas sur mon compte. Ce serait de ma faute. Je n'y ai jamais cru ! Alors, on me rembourse, 10 euros par mois... ça va, on va y arriver... Pour quel montant ? personne ne sait... Des organismes divers se sont rejetés l'erreur les uns sur les autres.
Photo symbolique : pauvre et sans preuves, on tombe dans le lac. On s'y noie ou pas. Ce qui est sûr, c'est qu'on morfle !