Extrait d'un conte jeunesse, "Nicolas au Magidéal"

C’était l’euphorie au Magidéal. Dans chaque ville se préparaient les élections. Nicolas votait pour rire jusqu’à maintenant. Cette fois-ci, il voulait vraiment donner sa chance à un Roioriginal ou une Reinoriginale qui écouterait les enfants. Avec Guillaum, ils distribuèrent des tracts pendant des journées entières dans tous les quartiers d’Idéaleville, en prenant soin de prendre des notes sur chaque quartier et de poser des questions aux habitants. Chaque quartier proposait un candidat. Chez les géants, ils ne furent pas trop rassurés. Habitations et habitants étaient si grands qu’ils se sentaient minuscules et craignaient de se faire piétiner ou de se perdre. Les géants faisaient attention où ils mettaient les pieds et disaient pardon à tout bout de champ comme s’ils s’en voulaient d’être plus grands que les autres. Parfois, ils plaçaient délicatement Nicolas et Guillaum dans leur poche ou sur leurs épaules et en trois pas leur faisaient gagner un temps fou.

- Pourquoi dites-vous toujours pardon ? interrogea Guillaum.

- C’est que nous n’avons pas toujours habité ici. Nous avons appris plus jeunes à faire attention aux autres parce que nous leur faisions peur. Nous avions honte d’être différents. Les gens s’écartaient en nous voyant arriver, les enfants se mettaient à pleurer nous prenant pour les ogres de leurs livres. Nous nous sentions souvent seuls et incompris. Les humains de taille considérée comme normale ne nous faisaient pas confiance. Ils ne nous acceptaient que pour faire des travaux de force.

- Pourquoi y-a-t-il tant de nains dans le quartier des géants ? demanda Nicolas. 

- Le leur est juste à coté du nôtre. Ils étaient rejetés pour leur taille minuscule. On les montrait du doigt également. Ils étaient pris pour de petits enfants. Nous avons décidé de nous entraider. Nous les aidons dans leurs travaux de construction et eux dans nos travaux de finition parce qu’un nain n’est pas bien costaud mais vif et adroit alors que nous sommes plutôt patauds et pas très habiles. Je vous dépose devant cette tour. Vous y trouverez notre candidat.

Une fois sur le sol, Nicolas et Guillaum levèrent la tête.  Ils écarquillèrent les yeux. Ils n'avaient jamais vu de tour aussi gigantesque. C' était celle dont ils apercevaient le sommet depuis la base des astrofusées.