J'en connais de plus-en-plus. ça fait peur, si !
Alors, on se prive de tout. On cherche du travail, sans en trouver.
Je me demandais si les hommes en trouvaient plus facilement.
Je pose parfois des questions dont je connais les réponses.
On m'a dit : "il te faut une voiture pour travailler !"
Que nenni ! C'est non ! ça m'endetterait et je peux conduire 30 minutes sans me faire mal au cou et aux épaules, pas plus.
Les femmes souffrant d'usure précoce, de TMS, de handicaps invisibles sont souvent accusées de simuler.
Je conteste !
Il pleut. ça y est ! j'en souffre mais suis contente qu'il pleuve.
On m'a dit dernièrement : "Je crois en toi, tu vas trouver du travail ! ". Je ne fais aucun pronostique. Si j'en trouve tant mieux. Si je n'en trouve pas, je suis bien obligée de faire sans. Je travaille pourtant, sans être rémunérée, bénévolat plus travail personnel. D'ici quelques mois, je retomberai au RSA. C'est faux, on ne vit pas avec le RSA. On vivote, on survit, et encore, avec de l'aide.
Alors, je porte les bottes de l'une de mes sœur, les collants d' une autre parente, une jupe des restos du cœur, le pull d'une amie, le manteau de mon autre sœur. ça me va bien. Je n' achète plus aucun vêtement, sauf les dessous. Je suis mieux habillée qu'avant , quand je travaillais pour ne rien gagner. Je n'osais rien m' acheter. Je me nourrissais mal. Là, on me donne. Au début, j'ai eu honte. La honte est passée.
Quand à mes écrits, je n'en regrette aucun.
Il reste bien trop d'hommes cherchant à abuser des femmes pauvres, aussi. Souvent des hommes riches. Je conteste encore !