Source : site de Cristaldesaintmarc, le blog d'une Châtillonnaise
Logement des anciens concierges de l'usine de mon village dont l'homme, ancien ouvrier, eut les poumons rongés par l'acide
J'ai visité une usine de pointe en groupe familial et amical
pu la comparer avec celle de mon enfance
Ce fut fort instructif
Seules les odeurs me semblaient les mêmes
les odeurs et le travail exigé
Il n'y avait plus toute cette crasse accumulée
ni de fosses et de mares d'acide dans la nature
Plus de paravents de plastique
frappant le vent glacial
Il y a le chauffage
plus de précautions
de règles de sécurité
Il n'y avait là que des ouvriers qualifiés
fiers de nous donner des explications
sur des tecniques de pointe
J'ai vécu dans l'enceinte d'une tréfilerie câblerie
Ce sont les bâtiments, les fours et tout le métal
qui m'ont rappelé ma visite interdite d'un dimanche
J'avais fait le mur
pour la connaître enfin de l'intérieur
l'usine qui rythmait nos vies
et qui bourdonnait
24 h sur 24
Il y manquait les ouvriers
Je les connaissais
pouvais les imaginer
Je savais quels étaient leurs tourments et leurs fiertés
Il y avait au moins 3 sortes d'accidents
les accidents liés à la fatigue (Les trois-huit)
les accidents liés à la négligence de supérieurs ou à un manque de sécurité, ce qui revient au même
les accidents liés à l'insouciance ou l'inconscience d'ouvriers ( plutôt les jeunes dans mon souvenir)
Ma mère les accueillait
C'était leur infirmière
Ils refusaient souvent d'aller à l'Hôpital
Elle devait insister