Tu ne prends rien à la légère
Ni la vision d'une bergère
Ni le vison d'une clairière
Ni même un chant de cimetière
Sans doute as-tu raison mon frère
Chaque vision est la première
Et les saisons d'une rivière
Sont les joyaux de la chimère
J'ouvre une porte crémaillère
Sur des pays imaginaires
Qui sont souvent vos yeux lunaires
Et j'en prend toute la lumière
Je laisse tout à la tourbière
Sauf ses goûts et ses repères
Sauf le doux de ses crinières
Un peu de terre nourricière
Tu ne vends rien à la légère
Sans doute as-tu saison mon frère
J'ouvre une morte crémaillère
Je laisse proue à la tourbière
Contrainte: vers de 8 et rimes en ère