J'aime l'enfant en nous
Suinte par toutes nos pores faméliques
Cherche l'étreinte et rassemble des cailloux
j'aime les femmes que tu as aimées
Soeurs jumelles et à lier
Des femmes de lierre en floraison
J'aime Les mots que tu dessines
Et ceux qui ne savent parler
Les rondeurs de tes terres qui saillent
Poussent
Poussent
Pousse
Gémissent
Puis meurent
Les cassures et les failles qui surgissent
Aux caresses des fleurs
J'aime les herbes sauvages
Qui s'incrustent dans les paysages de nos pensées
Le roulement des pierres
Et l'assèchement des sables
Sur les plages de nos désirs
J'aime les coquillages sur ta peau
Et le déferlement des eaux
Les bateaux largués sur nos flots
Et les ancres qui les arriment
Le serpent qui se faufile
Dans la grotte de mes secrets
Son souffle presque muet
Ses sifflements fertiles
J'aime me laisser emporter
Par les flammes qui nous dévorent
M'abreuver des fluides
Qui parcourent les chants de ton corps
Les ponts qui nous traversent
Et la force des rivières qui s'y dévoilent
Jusqu'aux repos de nos rives
Quand s'éteignent nos soleils
Dans nos nuits
Deux étoiles à nos chevets
Invisibles et libres
Deux chevaux qui brillent
L'un mâle et l'autre femelle
Deux Pégases au firmament