Il pleut sur Limoges
As-tu senti le goût du vent?
Les chômeurs restent à l'abri
Fumant du tabac gris
Devant les vitres grises
Les salariés se précipitent
S'égouttent s'engouffrent
Rient et souffrent
Froissent un peu de tôle
Pris dans la tourmente
De leur fatigue
Il pleut sur Limoges
As-tu senti le goût du vent?
Les vieux pestent ou claironnent
Qu'ils n'en ont plus pour bien longtemps
Que les aides à domiciles ont laissé un peu de poussière
Sur un vase de porcelaine
Que de leur temps
Il pleut sur Limoges
As-tu senti le goût du vent?
Sommes-nous trop nombreux sur terre
Et citadine?
Enverra- t' on des roms des hommes des capucines
Sur des chemins sans bornes ni bétadine ?
Il pleut sur Limoges
As-tu senti le goût du vent ?
N'aimerais-tu pas entendre chanter l'engoulevent ?
Trouveras- tu un sens à ta vie
Et en ferai-je partie ?
Il pleut sur Limoges
Une pluie de mars au mois d'avril
Ne vois-tu pas dans le ciel
Venir une éclaircie ?
*Inspiré par mon accrochage automobile matinal