Hommes de fer
Je t'ai quitté oui
Si j'en ai pleuré
Petits bonhommes de verre
N'ai aucune peau pour tes éclats
J'ai bien assez de mal
à voler avec des écailles
J'ai appris à m'aimer
Plus fort que vos manques d'amour
J'ai appris à sourire
Seule au milieu des vautours
Peut-être qu'un jour
Je rencontrerai un ours
Un vrai pas un sosie
Peut-être qu'un jour
Je lui offrirai mes lèvres
Deux paire de gants
Pour commencer
Quelques pincettes pour nous égoutter
Quelques larmes à oublier
Le reste sera à inventer
Jamais ne m'offrirai
à ces bestiaux à langue pendante
Jamais ne me vendrais
Ni fréquenterai
Tous ces sadiques sans vrais amis
Goutte de pluie pour me réjouir
Barquette de myrtilles
Poème ruisseau
La mort ne m'effraie plus guère
Elle m'a offert une laisse
Que je n'ai aucune peine à tirer
A pris son index
M'a indiqué
Les sentiers de traverse
Ceux qui accompagnent les eaux vives
Les cailloux qui pleurent
Nos incisives
Nos joies de semeurs