Photo: Diane au Rocher, Hubert Yencesse- Musée des beaux Arts de Dijon.
éloigne-toi homme jamais grandi
Homme grand et si petit
artiste non reconnu
jardinier sans ses fleurs
homme tout alangui
°
je te fais peur
et c'est idem
je t'offre mon cœur
sans ses blasphèmes
°
nous construisons des murs
y enfermons des hyènes
rêvons de portes sans serrures
de sexe avec aime
°
tu m'offres du rêve
des repas des trêves
ce sont nos corps qui fuient
des immortalités de bohème
°
nous jouons au chat et à la souris
nous payons nos armes et nos folies
je me suis fondue dans ta peau sans elle
seule j'en ai ruisselé jusqu'à faire déborder l'océan
°
la nostalgie est une terre à féconder
à noyer dans des flots de lettres
à bêcher sec le cerveau dans ses souliers
nous sommes de faux clowns brisant nos rires
°
éloigne-toi femme jamais grandie
femme qui bande et si petite
écrivaillonne sans ses livres
grainetière sous ses névroses
femme trop épanouie
°
Il nous manque des mots en moins
Des mots lointains
Des mots palme et sereins
Des pièces de puzzle non explorées
°
Il nous manque nos certitudes
sous nos mues de mauvaises raisons
Il nous manque de crever nos rêves
sur les épines des acacias
°
éloigne-toi homme jamais grandi
tes mains brûlantes m'ont desséchée
je suis orgueilleuse jusque dans l'oubli
ne me touche plus j'en inonderai tes cimes