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Il y avait en elles une forêt immense et sauvage prête à fleurir, à croître et à conter, mais bien des arbres furent abattus, et chaque branche morte emportait avec elles un morceau de leurs coeurs et de leurs vies.


Pourquoi suis-je devenue si timide, si fragile, si sensible, déjà laide à l'intérieur, et déjà morte?


Pourquoi pleurer sur un hérisson brûlé vif, un troupeau de bisons décimé, des tisons trop ardents et des frissons de censure?


Et pourquoi vais-je au cachot noir?


Le rêve est-il un crime puni de châtiments?


"Hou! les cornes"


Celles du diable, je ne les ai pas méritées, et moi, je le sais du haut de mes 4 ans.


Les adultes sont-ils toujours ces personnes qui mentent et dissimulent, ces personnes foncièrement injustes et moqueuses, de mauvaise foi, et celles qui postillonnent des injures à ma joie?


Non! je ne grandirai pas, pas pour devenir ces personnes-là, et de ce cachot noir ou doivent finir mes rêves, j'en ferai le départ à mes voyages du haut de mes 4 ans. Le vieux cheval à bascule m'y attend et m'emporte au dessus-du monde. De là, il pourrait écraser l'institutrice d'un seul coup de son sabot. Mais c'est moi qui vole au-dessus de vos têtes quand vous m'écrivez des mots qui se pendent aux potences qu'ils bâtissent, et quand vous me parlez de vos Dieux morts depuis si longtemps, de ces Dieux au nom desquels vous répandez le malheur, la guerre et le sang, au nom desquels vous faites mourir vos femmes et vos enfants, et au nom desquels, vous osez annoncer l'apocalypse.



Nous sommes la vie et nous la portons légère quand vous nous la clouez sur le dos comme un fardeau. Nous, nous en faisons une source de lumière, et jamais vous n'éteindrez l'étoile en nos coeurs. C'est celle de la grande ourse, celle que vous finirez par mettre en cage et au zoo.



Jamais, non jamais, vous ne tuerez l'Alice en nous, celle qui sait qu'un monde sans agonies est possible, celle qui rêve de pays sans frontières où les hommes et les femmes s'épaulent en s'aimant pour ne pas faire mourir leurs enfants.



Mes seuls maîtres sont la nature et les leçons qu'elle me donne, l'histoire et les grands qui la portent, les leçons de vie, de joie et de résistance, les envies et les désirs, et la flamme de la liberté. Alors, nous tuerons tous vos dieux obscurs qui ne méritent pas de majuscule, et nul n'enlèvera l'allégresse qui nous illumine. C'est celle des vraies lumières et du paradis de la terre, c'est celle des océans et des mers, quand les vagues meurent pour se renforcer, et qui font des pierres, tout ce sable si léger...



Ceci dit, il y a des forêts d'hommes similaires, et heureusement!
Tag(s) : #Textes en prose
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