Vivante, je suis vivante, vie vente, vante la pluie, la nuit, l'ennui, l'an ne nuit pas, ne nuit pas, tente ta vie, ne t'ennuies- pas! Pas à pas, je passe et repasse, ne repasse pas les plis froissés de mon existence, ne te froisse- pas si tu m'ennuies aux heures des rances, dépense-toi, ne dépense- plus, je me dépasse en rêve parfois, en rêve et toi? sur les toits de mes rêves en neige, en reine de riens, en traîne du bien, en train-train sans quotidien, je ne rime à riens mais me rimaille, me cote et braille, me mouille et râle, en eau douce, en eau forte, en eau croupie, en O, en A, en haut, plus bas, en rat parfois, en radeau. Ne me méduse- pas, je crois, j'y crois à l'amour et aux innocents, à nos fautes et nos infos, faux, faux, faux, je n'ai même plus peur des faux, mais des infos tronquées, mais des hameçons troqués, mais des âmes trop endimanchées, mais des bonnets d'âne à traits tirés, à trous tirés, mais des trocs des âmes à flèches ...NUCLEAIRES! quelle idée!
Et même si tout ça ne veut rien dire, je m'en fous, ça me fait rire, sourire, mon flot de lettres, mon bateau, mon radeau, mon mignon, ma fleur des mers, ma perle des océans, la cime de mon amertume, et je ne tombe pas, non, aucune chute , je surfe, je glisse, je m'envole sur mes vagues, je plonge, je vois, je bois, je crache, et j'émerge, quoiqu'ils fassent, quoiqu'ils m'aient fait, je vole, je voyage et je nuage de tous les temps, et je voyage sur un mot, une lettre, une périphrase, un périple en nage, sans boussole ni haut banc, sans console ni trimaran, sans orgueil ni gants tout blancs mais deuils en gare.
Ma vie est belle sans sous, ma vie est telle dans le TOUT, ma vie vers celles, même verse haut. Haut les coeurs pas les mains! Haut les fleurs non vos chiens. J'aime les chiens, les vrais, mais préfère l'indépendance des chats, leurs choix, je n'ai pas souvent eu le choix, mais quoi! et toi? j'ai le choix de dire NON! non au capitalisme, non aux racistes, non à la pub, non à la consommation. Je ne veux pas cons- sommés! JE NE VEUX PAS! Juste voyager, juste surnager, survivre pour VIVRE! FAIRE VIVRE LA JOIE, LA LIESSE chez les enfants. en moi aussi.
Est-il trop tard déjà pour ne pas succomber, pour ne pas nous traîner, pour croupir dans les coupes des rassis, des nantis, les vrais, ceux qui ne partagent rien, ceux qui n'aiment rien, ceux qui n'aiment pas, ceux qui font semblant, ceux qui ne sont jamais satisfaits, ceux qui violent et le sachant, ceux qui nous étiolent et produisant de la merde, toujours plus, des guerres, toujours plus, des profits, toujours plus, qui profitent à qui? qui professent pour quoi? qui nous vantent des fesses, des fesses et du gras, des tresses et des croix, qui nous serrent la ceinture pour mieux nous bouffer, nous faire taire, nous distraire, nous empêcher, qui nous consomment et nous succubes.
Et l'art? et l'or des poètes? et mort sous ta couette, et torts en cagettes, et codes barres mal- barrés, tintamarre a valdingué, les titans sont en déroute, les géants sont à l'écoute. je ne sais rien dire, peut-être rien écrire, mais je sais que meurent la liberté, le choix et l'amour, la terre, ses peuples et ses contours. Pas intello, pas intello, trop tard! je comprend tout, ne comprend rien, mais tout ce fric qu'on nous pique, qu'on nous cache, tout ce fisc qui nous arnaque, tous ces riches qui nous attaquent, toutes ces pubs qui nous mitraillent, on en déraille . JE DERAILLE!
STOP!
Ou part notre argent? Ou sont nos économies? Ou s'enfuient nos voyages et nos rêves? Comment bien nourrir nos enfants? Comment bien les aimer? Comment les pousser? les encourager? Comment les faire rêver? Comment leur expliquer que leurs parents ne peuvent pas, ne peuvent tout simplement pas sortir de leurs difficultés sans leur rogner les ailes?