Pablo Neruda par exemple,
CF. son livre des questions dans "la Rose détachée", Poésie/gallimard
Les indécisions sages,
CF. son livre des questions dans "la Rose détachée", Poésie/gallimard
Les indécisions sages,
Pourquoi cachais-tu ton amour?
Où le mien s'est-il déchiré?
Mille crans peuvent-ils suffire
A remonter notre planète?
Mille sangs peuvent-ils suffire
A faire rougir la fierté?
Si je ne suis rien ni personne
Que puis-je apprendre de l 'élite?
Où irons- nous nous retrouver
Sinon dans cette lande brute?
Où diable s'est-il pris les pieds?
Dans sa croix? Sa mauvaise foi?
Suis- je poète ou du dimanche?
Es-tu mon indien camouflé?
Qui d'autre nous enlèvera
Nos voiles noirs hormis nous-même?
Nos voiles noirs hormis nous-même?
L'ambre gris est-il une fable?
Est-t'il de l'or ou bien de l'art?
De quoi s'habillent les échos
Des chômeurs de langue murée?
De quoi se nourrissent leurs mots?
Où pêchent-ils leurs sourires?
Où vais-je travailler demain?
Dois-je m'user pour gagner rien?
Si les immortelles fleurissent
Est-ce pour nous ou pour la terre?
Pourquoi la poésie est-elle
Si difficile au temps des brûmes?
Mais de quelles pierres jaillissent
Les sourires de mes parents?
Fluorine? granit? Serpentine?
Ou de ces hoquets de calcaire?
D'où vient le souvenir léger
De ces petits bonheurs d'été?
Pourquoi se pressent les nuages
Quand s'y inscrivent leurs voyages?
Et comment s'appelle mon ombre
Pour pleurer plus vite que moi?
Est-ce une tortue qui me prie
De me coucher dans l'or du temps?
Pourquoi la huppe porte-t'elle
Son aigrette comme une peine?
Qui sont ces enfants déjà las
Et si vieux qu'ils mendient encore?
Et ce collier si fin d'ivoire
Pourquoi ne puis-je le passer?
Où vont se cacher les quittés
Sinon dans un linceuil de larmes?
Tes yeux ont-ils changé de cap
Quand j'aime jusqu'à ta folie?
Pourquoi la lune sous ses yeux
A-t'elle des cernes si noires?
Où s'en vont gémir, mon amour
Toutes ces terres délaissées?
La banquise va-t'elle fondre
Dans nos poings déjà refermés?
Si la neige n'existe plus
Où se durciront les sapins?
Pourquoi étrangler la vipère
Qui réchauffe son sang si froid?
Si un lézard rentre chez toi
As-tu envie de le connaître?
Ma langue se réchauffe-t'elle
Quand elle crache la rumeur?
Devons-nous toujours nous entendre
Ou nous étreindre sous nos cris?
à suivre et à améliorer
Est-t'il de l'or ou bien de l'art?
De quoi s'habillent les échos
Des chômeurs de langue murée?
De quoi se nourrissent leurs mots?
Où pêchent-ils leurs sourires?
Où vais-je travailler demain?
Dois-je m'user pour gagner rien?
Si les immortelles fleurissent
Est-ce pour nous ou pour la terre?
Pourquoi la poésie est-elle
Si difficile au temps des brûmes?
Mais de quelles pierres jaillissent
Les sourires de mes parents?
Fluorine? granit? Serpentine?
Ou de ces hoquets de calcaire?
D'où vient le souvenir léger
De ces petits bonheurs d'été?
Pourquoi se pressent les nuages
Quand s'y inscrivent leurs voyages?
Et comment s'appelle mon ombre
Pour pleurer plus vite que moi?
Est-ce une tortue qui me prie
De me coucher dans l'or du temps?
Pourquoi la huppe porte-t'elle
Son aigrette comme une peine?
Qui sont ces enfants déjà las
Et si vieux qu'ils mendient encore?
Et ce collier si fin d'ivoire
Pourquoi ne puis-je le passer?
Où vont se cacher les quittés
Sinon dans un linceuil de larmes?
Tes yeux ont-ils changé de cap
Quand j'aime jusqu'à ta folie?
Pourquoi la lune sous ses yeux
A-t'elle des cernes si noires?
Où s'en vont gémir, mon amour
Toutes ces terres délaissées?
La banquise va-t'elle fondre
Dans nos poings déjà refermés?
Si la neige n'existe plus
Où se durciront les sapins?
Pourquoi étrangler la vipère
Qui réchauffe son sang si froid?
Si un lézard rentre chez toi
As-tu envie de le connaître?
Ma langue se réchauffe-t'elle
Quand elle crache la rumeur?
Devons-nous toujours nous entendre
Ou nous étreindre sous nos cris?
à suivre et à améliorer