Sur la pauvreté,

Que m'a appris la pauvreté ?  (et non la misère, quoique vous puissiez en penser. J'ai vu tellement plus miséreux depuis).

- à ne plus la craindre

- que personne n'en est à l'abri, hormis les nantis

- qu' elle affaiblit et renforce à la fois

- qu'elle peut fluctuer

- qu'elle n' est ni un châtiment ni une damnation ( Je le savais déjà)

- qu'on ne devrait jamais s'y habituer

- que peu de choses peuvent y amener

- qu'il ne faut jamais vivre au dessus de ses moyens (Je le savais déjà et ne vis pas au-dessus de mes moyens)

- qu'elle ne reflète aucunement le degré de culture et/ou d'intelligence d'un individu

- qu' elle n'entame pas le moral si on l'a décidé, ou moins

- qu'elle fatigue malgré soi, fatigue physique, voire cérébrale,  mais que ça n'est pas définitif ni irrémédiable et heureusement. Et oui, les soucis fatiguent, l'appréhension de l'avenir, les démarches et justifications, les privations, etc. et ce , que ça vous plaise ou non.   ça fatigue même avec un moral d'acier ! Il reste important d'en avoir conscience.

- qu'elle change sa perception des autres et de soi-même

- qu'elle  affûte le regard

- qu'elle change les priorités

- qu'elle aide à faire le tri  entre les vrais et les faux amis

- qu'elle n'est pas une bonne école de vie et qu'on s'en passerait bien

- que j'ai la chance d'être bien entourée, d'avoir de vrais amis et de la famille qui me soutiennent et que ça n'est pas le cas de tout le monde

- que le handicap "invisible" n'aide pas mais ça, tout le monde le sait normalement, à moins qu'il faille être touché pour s'en rendre compte

- qu' en parler ou bien l'écrire ne vaut pas plainte

- que je devrais avoir le droit d'écrire cela sur le web sans pourtant m'y faire insulter

- que j'ai encore le droit de m'exprimer, fussiez-vous d'avis différent

- qu'être pauvre ne m'empêchera jamais d'écrire sur la pauvreté

à suivre, ou pas, quand je me fatigue, j'efface parfois.