Rien n'est jamais de ta faute
ce doit être maladif
moi je pèche je doute
et sans confession
moi je traine je souffre
et sans absolution
il faut que je m'étiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire
avant de m'activer
que je soupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire
avant de travailler
que je vainc la douleur
pour m'endormir
un médecin enfin a dit
vos muscles et tendons ont du morfler
ce serait irréparable
le riche se fait peut-être opérer
je ne prends qu'un doliprane
la vie n'est jamais juste
mon Général
je lis des romans
je lis des poèmes
les vôtres restent gravés
dans mes cellules
n'en extrais que ce qui me plait
ce qui m'a émue
ce qui m'a frappée
en ai jeté les coups
dans le cadet de mes soucis
leur ai mis de petites roues
pour rouler ailleurs
vous pourriez fait la moue
je navigue ailleurs
on s'habitue
au froid
au manque de ceci ou de cela
je n' écris pas qu'il faut s'en contenter
bien au contraire
de plus-en-plus de pauvres
de moins-en-moins de nourriture
et ceux qui ont toujours voulu trier
j'ai lu : sacrifier
Terrible ! ce mot
sacrifier des êtres humains
sacrifier les uns pour le bonheur des autres
ce que faisaient les nazis
ce que font tous les dictateurs
et ce que font
tous ceux qui ont peur
et trier, sacrifier
par manque de moyens
encore plus terrible
si nous sommes à l'heure des sacrifices
je ne mettrai pas ma tête sur le billot