Le fleuve s'épanouit en long ruban satin
Sous le soleil cristal, illuminant le val.
Les arbres d'eau saluant force et baratin
Et son humeur de bal, les éclats qu'il avale.
S'abreuve, s'évanouit dans le vent du matin,
Vêtu vermeil métal, étourdissant l'aval,
Un fin oiseau bleu, or, orange, le Martin,
Le beau- pêcheur naval, ses ébats qu'il déballe.
Et preuve, qui en jouit en hoquets de festin,
D'un pot de ciel viral, ma gentille vestale,
Enfin corbeau freux et son voyage sans fin,
Sans convoyeur spécial, son élan qui régale.
Et neuve, se réjouit en fleurs d'alexandrins,
D'un bref réveil vital, ma pupille géniale,
Enfin berceau creux de nuages enfantins,
D'un bateleur oral, son riant qui m'emballe