Encrer nos vagues sables du temps
Créer des plages sables mouvants
Rouler la lune sable désert
Iles des dunes sables rieurs
Tailler sa plume l'ancre marine
Unir sa brume brouillons des vents
Ronger l'écume bouillons du chant
Étendre l'aile fouiller ces vents
Saigner la page marge d'ivresse
ça, c'est l'acrostiche primaire des débutants.
Un peu plus élaboré et plus fantaisiste, avec une petite prétention érotique.
Premier jet. Ni le premier, ni le dernier.
Sous ta chemise de rosée, j'irai fiévreuse,
Ondulante, chaleureuse et si lumineuse,
Unie à ta peau comme son grain et son sable,
Source gonflée de tes désirs, claire et affable.
Tu chemineras lent vers mes rives soyeuses
A l'orée du vent, de ses bises langoureuses.
Croquons les oublis du temps au soir de l'hiver.
Haies, vallée et clairière, forêt buissonneuse,
Épée à caresser les épines d'hier.
Mat de cocagne et étrennes de nébuleuse,
Il monte à l’assaut de nos arceaux ouverts.
Sens-tu les caresses de mes limons couverts?
Étirons nos mues jusqu’à l’orgasme du vers
Dodelinons, cheminons par tous nos sentiers
Élargis et gais, aux mille parfums entiers.
Roulons dans les échos des tempêtes rageantes,
Ondin, Ondine, dans l’onde, ses ocelles,
Savourons l’assise, ses douces balancelles,
Et brassons le vent, brassons l’eau, taquin, taquine,
Et jaillissons dans nos écumes foudroyantes
Ai-je le droit de prendre le E de chemise et de le changer en é?