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L'être sauvage.


Sous les hêtres élancés, divague un être sauvage,
Rassemblant ses pensées, imaginant ses voyages,
La sève et le pinson, sources d'inspiration,
Une feuille et un crayon, pour toutes aspirations.

Le vieux chêne au doigt lui a passé la bague.
leur alliance onirique a repoussé la dague
De cet être si faible au coeur empli de haine.
il a les yeux aux aguets et l'âme sereine.

Le clair ruisseau l'enchante, gai reflet de son âme.
Si la plume lui échappe, prend celle de l'oiseau
Et à l'encre invisible, efface tous ses maux.
De tout ce végétal, ne garde que les gammes.

L'être reconnaissant emprunte à la nature
Sa force et son désir, ses sources et son plaisir,
Lui pardonnant ses ignorantes déchirures,
Et serrant sur son coeur, à semer des sourires.

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 Une perle seconde,
 

Une perle seconde et mille arbre qui tombent.
Une perle féconde, naissent les innocents.
Des âmes furibondes, des coeurs obscurs qui sondent,
Des âmes pacifiées au chagrin omniscient.

Une perle à offrir, celle du coquillage,
Et des âmes miroirs aux reflets de voyage,
Et des femmes tiroirs mais combien d'hommes en cage!
Gouttes perles de sang mais mon amour, j'enrage!

Petit grain de poussière, si dure est ta souffrance,
Mais graine de prières, prends garde à ta semence.
Les rêves et les rires s'apprennent dès l'enfance.

Le grain se renouvelle si belle est la moisson,
Et dans nos coeurs émus, "sitelle" est la chanson,
Se magnifient les rêves entre coeur et raison.

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 Cafardose virtuelle,
 

Je ne suis qu'une fourmi laborieuse
Ou le cafard monstrueux de Kafka.
Je n'aime que les gourbis et rieuse
Face aux achats bien piteux d'Anita.

Que feras-tu l'amie de ces bagages?
Des livres suffisent à l'étourdie,
Qui mise à nu envie tous ces voyages
Et livre soumise ses engourdis.

Je suis un poisson, un poisson à elles.
Je suis un poison qui se fait la belle,
Ou un papillon, papillon sans ailes.
Je suis ma prison, vaincrai mes attelles.

Je vivrai longtemps, je l'ai décidé,
Avec des larmes, avec des soupirs,
Avec mes armes, avec mes désirs.
je vivrai pourtant sans me trucider.

Et pleure! et pleure! et pleure!

Je suis ma prison, vaincrai mes attelles.
Je veux bien boiter mais avec des ailes.
Je suis un citron, on m'a trop pressé,
Je veux du doigté, pas de la dentelle.

Et pleure! et pleure! et pleure!

la vie est cruelle quand on aime trop,
La vie reste belle quand on l'aime trop.
Blinde-toi au coeur qui voudrait t'aimer
Car il est trop tard pour le rencontrer.

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Déliée, délits haie, délires,


Aujourd'hui, j'ai bu sans boire.
Ô jour d'huis, j'ai cru sans croire.
J'ai cueilli une houssine
Pour ne pas m'en flageller,
Pour ne pas m’enflamm’ailée.

Je n'aime plus le sang chaud,
Je préfère le Sancho,
Mais plus encore Don Quichotte,
Je n'y résisterai pas,
J'aime aussi les dons Quichattes.

Oubliez la libertine,
Elle ne l'est qu'avec les mots,
N'aime pas les crinolines,
Elle ne naît qu'au sec des maux.

Et pis! et pis! et pis!
Épie! épie! épie!
Ne compterai plus ma vie
Pour jouir sans avis.

Tu n'auras aucun détail
Quand je boirai à la paille,
Parce qu'on n'est pas à la ferme
Ni au Reality chaud.

Tu peux me hacher à l'ail
Ou rougir dans ton bercail
Ou même l'avoir bien ferme
Et bien dressée jusqu'en haut.

Tant mieux! tant mieux! Mieux pour toi!
Temps mieux! Temps mieux! Mieux pour moi!
Et mieux émois
Et vieux et voix
Et voix pour tous
Tous aux urnes, compagnons!
Tous aux burnes, attention!
Je vais encore choquer
Tous les inter loquets.
Ça va les interpoler
On est là pour rigole eh!
Et plus pour sale hisser.

Si tu ne ris pas, qu'attends-tu pour te lasser?
Les heptasyllabes, c'est sûr, j'en ai assez!
Je ma muse est en vacances.
Hep! Toi! Syllabe!
Si l'aber hanche trop corps,
Faux affûte haie et le sens hure!
La censure ou le sang sort?
Le sens erre au censeur,
Le sancerre aux sens ors,
Le sens qui erre et s'en sort,
S'en sort ou s'endort,
En corps,
En corps lie,
Mêle ancolie,
Mais en col lit,
Colis colle,
Copie colle
Ou momie folle,
Mots mie à mies,
Dorée, mi-mots, fa folle, lasse si
Dors haie mie maux,
Dorées mies mots fa sol la si,
Do, ré, mies, mots,fa, sol, la, si,
Do, ré, mi, mo, fa, sol, la, si

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Ma fille,  

Si un jour, je t'ai donné une claque,
je viens te demander pardon, ma fille.
C'est que j'aurais outrepassé mes droits,
C'est une si vieille colère en moi.
Rien ne justifie, c'est vrai, ma violence.
je ne lèverai plus jamais la main
Sur ton corps innocent, de ma rage enfouie.

Si un jour, je t'ai donné une claque,
je viens te demander pardon, ma fille.
Apprenons ensembles à nous écouter.
Désaccords entendus, des débats pacifiques.
Crie- donc ta colère mais ne la garde pas.
Tu veux des repères, du respect et des rires.
Parfois, tu tempêtes, tu me scies, tu m'animes.

Complices, ennemies, tendres ou en conflit,
je t'aime et viens te demander pardon.
je t'écoute, je te fais confiance.
Tu me déroutes et me rappelle mon adoblessance.
je serai toujours là pour toi, ma fille...


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L'eau.


L'étang s'est recouvert d'un voile gris argent
Sur lequel ondulent de grands nuages blancs.
Nos rêves miroitent sur leur traîne de toile,
Les nénuphars ravis s'entrouvrent en étoile.



Sur les tiges élancées des joncs, les libellules
Ont laissé le corset serré de leur enfance
Et valsent d'aisance, avalant l'incrédule
De leurs mandibules, z'ailées d'impatience.



Fées aux ailes fines et crayons de couleur,
Elles nous narguent et filent, torpilles de bonheur,
Dessinant des mirages à grands coups d'envol,
Tissant le paysage, petites lucioles.



Elles impriment dans nos coeurs des grâces de fille,
Peignent Peter et Clochette dans nos pupilles.
Les gardons fous de passion s'envolent dans l'air.
L'épinoche se trouve moche, chasse l'adversaire.



L'eau dissimule, sous sa sage plénitude,
Des ballets de bestioles, des paquets de bulles,
Leur offrant l'habitat, le repas et le jules,
Créant le théâtre d'une riante étude.


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Les fleurs,
 

L'orchidée si délicate, si orgueilleuse,
Ouvre les bouches béates des fleurs heureuses
Qui, comme des fées folles, roses et malicieuses,
Attirent en leurs labelles, les belles butineuses.


Les coquelicots confus cabriolent au vent,
Rouges écarlates pour célébrer le printemps,
Offrant leur pollen, noir velours et chatoyant,
Égayant de leurs couleurs les prés et les champs.


Sur l'onde immobile et légère de l'étang,
Flottent et se bercent de grands nénuphars blancs,
Exhalant dans l'air leurs essences odorantes,
Ravissant nos yeux de leur beauté saisissante.


Comme des petits soleils tombés de l'azur,
Ou soucoupes graciles ayant de l'allure,
Le nénuphar jaune ou blanc offre le prélude
A un bal éblouissant d'aube plénitude.

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Un nez interrogatif sous des cheveux ahuris
S'enrhume de l'air du temps et de pages blanches.
Un stylo inactif au bout d'un doigt sans vernis
Se déplume, mécontent,bave à la tempe qui flanche.

Une tête buissonneuse jette le stylo ému,
Observe vagabonde, l'usure de ses neurones.
Elle rit capricieuse, de l'utilité ténue
De refaire le monde en apprivoisant le faune.

Elle s'arme de son fouet pour maîtriser les mots si volages
Qui lui clouent le caquet, responsables de son surmenage,
Puis s'arme de son coeur pour les faire rentrer au bercail,
D'une infinie douceur, leur a interdit le sérail.

Elle dépose sur leurs lèvres roses un baiser,
Les étend délicatement sur un oreiller doux.
Elle regarde même ceux qui osent, apaisés,
La fixer très effrontément avec l'iris du loup.

De la vitre qui pleure, elle écoute la rumeur
Du sourire du tourniquet qui tourne à l'infini
Pour faire rire la vieille, des sorciers de couleur
Qui ont fermé le loquet aux méfiances définies.

L'esprit ensorcelé, elle va s'asseoir à leurs côtés.
Les gitans l'accueillent de leur parfum de bois brûlé.
Le coeur tout morcelé, leurs chapeaux noirs, ils ont ôtés,
Papillonnant de l'oeil,répandant le rire adulé.

Elle essaie d'encoller l'envol du temps sur du papier,
Désirerai sculpter son coeur en cocotte pliée,
Capturer ses viles pensées, les jeter en pâture,
Implorer les loups qu'ils les dévorent jusqu'à l'usure.

"J'aimerai être l'un de vos mots, l'une de vos phrases"
Me réinsérer dans vos tableaux et dans vos emphases,
M'imprimer le corps de vos pigments et l'âme d'images,
Retrouver la force de crier, celle d'être sage.


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Tag(s) : #Mes balbutiements 2006-2007
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